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François Hollande a prédit que la France "ne succomberait" pas à "l'extrémisme", lors du 32e dîner annuel du Crif. Si trois candidats à la présidentielle étaient présents (Fillon, Hamon et Macron), les extrêmes, eux, n'étaient pas invités.

"La France ne succombera jamais à l'extrémisme". À deux mois du premier tour de la présidentielle, François Hollande s'est dit "sûr" de cela, lors du 32e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Paris, mercredi 22 février. "Sûr" que la France ne céderait pas aux menaces que sont "l'extrémisme qui prospère dans toute l'Europe, le nationalisme - y compris avec sa version économique, le protectionnisme -, la dérive autoritaire".

Le Crif appelle à faire barrage à l’extrême-droite, et à l’extrême-gauche aux prochaines élections. #DinerDuCrif

— Francis Kalifat (@FrancisKalifat) 22 février 2017

François Hollande répondait au n°1 du Crif, Francis Kalifat, qui a appelé à "faire barrage à l'extrême droite et à l'extrême gauche aux prochaines élections". Ni la candidate du Front national Marine Le Pen, en tête dans les sondages pour le premier tour, ni Jean-Luc Mélenchon, le champion de La France insoumise, n'ont d'ailleurs été conviés au banquet. Trois candidats à la présidentielle étaient en revanche présents : François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron.

Le PR @fhollande salue le candidat @EmmanuelMacron au #dinerducrif pic.twitter.com/QNTWgfLfXN

— Haziza Frédéric (@frhaz) 22 février 2017

Jean-Luc Mélenchon s'était dit quelques heures plus tôt "profondément choqué" par l'attitude du Crif à son endroit. "Me comparer au parti d'extrême droite dont l'histoire européenne est mêlée aux pires atrocités commises contre les juifs est une faute morale et politique", a-t-il réagi, jugeant l'attitude du Crif "antirépublicaine". Quant au FN, il dénonce avec constance un "dîner mondain, communautaire, discriminatoire et stérile".

Le ton du Crif a globalement changé depuis le dernier dîner. En mars 2016, son président d'alors, Roger Cukierman, évoquait "le sentiment angoissant" des Français juifs "d'être devenus des citoyens de deuxième zone", dans un pays sonné par les attentats de 2015 et le maintien d'un niveau préoccupant de haine antijuive. Même si de nouvelles attaques jihadistes ont eu lieu en 2016 - une minute de silence a d'ailleurs été observée mercredi soir "en mémoire de toutes les victimes du terrorisme" -, les juifs retrouvent "peu à peu (leur) place dans la communauté nationale", a jugé Francis Kalifat.
 

Avec AFP et Reuters