Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, a rencontré, mardi, à Londres, la Première ministre britannique Theresa May. L'ex-ministre de l'Économie a plaidé pour une attitude ferme envers Londres lors des négociations sur le Brexit.
En campagne pour l'élection présidentielle française, Emmanuel Macron a prôné, mardi 21 février, une attitude ferme à l'égard de Londres dans les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Cet après-midi. Sortie de Downing Street où j'ai rencontré Theresa May. pic.twitter.com/2LV6lNr0nR
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 21 février 2017"Il ne peut pas y avoir un Brexit qui conduise en quelque sorte à une optimisation de la relation de la Grande-Bretagne avec le reste de l'Europe", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien à sa demande avec la Première ministre britannique Theresa May. "Une sortie est une sortie. [...] Il n'y aura pas d'accès au marché unique sans contribution budgétaire. [...] Je serai très attaché pour ma part à ce qu'il n'y ait pas d'avantages indus."
Interrogé sur sa volonté de voir des banques de la City s'installer en France, Emmanuel Macron a déclaré souhaiter aussi voir des universitaires, des chercheurs et, plus généralement, des personnes talentueuses prendre le même chemin. Et de préciser que son programme comprendrait des mesures destinées à les attirer. Mais un porte-parole de Theresa May a répliqué que Londres resterait une tête de pont de la finance internationale après le "Brexit".
Emmanuel Macron s'est ensuite rendu au Central Hall Westminster, où il a exprimé devant plus de 2 000 personnes sa volonté d'"attirer de la valeur ajoutée, des talents", en convainquant certains des 300 000 Français vivant au Royaume-Uni, dont une majorité à Londres, de "revenir entreprendre, faire en France, innover, chercher, enseigner". "Je veux que l'on soit un pays où l'on peut faire tout cela", a-t-il répété. En France, "on n'a pas le droit d'échouer, mais pas le droit de réussir trop bien", a-t-il poursuivi. "Il faut aimer le succès", ou alors les Français vont "le chercher ailleurs", a-t-il regretté, fustigeant le "système fiscal" français et la "peur de l'échec" propre, selon lui, à la France.