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Le monstre de Tully divise encore et toujours la communauté scientifique

Le monstre de Tully ne ressemble à rien que l'on ne connaissait déjà. Cette créature marine n'entre dans aucune catégorie. Aujourd'hui encore, elle continue à faire débat chez les chercheurs.

En 2016, la communauté scientifique avait cru lever le voile sur un mystère vieux de plusieurs décennies. Deux études (ici et ) venaient enfin de prouver qu'une créature marine impossible à classifier jusqu'alors faisait partie de la famille des vertébrés.

Mais depuis, alors qu'un nombre croissant de chercheurs se sont mis à étudier l'animal, il apparaît que ce n'est sûrement pas un poisson, comme l'indique cette nouvelle étude mise en ligne le 20 février.

Pas assez de fossiles, pas assez d'études

Surnommée le monstre de Tully, la créature aurait évolué dans les eaux peu profondes des estuaires plein de boue de l'est des États-Unis, il y a environ 300 millions d'années. Problème : on manque de fossiles retrouvés pour en savoir plus.

D'après les reconstitutions, le monstre de Tully avait des ailerons (un peu comme les seiches), des yeux (qui ressemblent à ceux d'un crabe), une énorme mâchoire ainsi que des pinces situées au bout d'une longue trompe. "Cet animal est si étrange qu'il ne rentre dans aucune classification", commente à son propos Lauren Sallan de l'université de Pennsylvanie pour ScienceAlert.

Le mystère reste entier

C'est grâce au collectionneur de fossiles Francis Tully que l'existence de l'animal avait été révélée en 1955. À l'époque, de nombreux chercheurs ont supposé que le monstre était un mollusque. Mais une équipe de l'Université de Yale, dirigée par la paléobiologiste Victoria McCoy, a ensuite affirmé que la ligne de lumière qui courait tout le long du milieu de la créature n'était pas un intestin, mais une tige de squelette.

Pour d'autres chercheurs, le monstre de Tully fait sûrement partie des chordés, ce vaste groupe de vertébrés qui comprend les poissons, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux et les mammifères.

Pour toutes ces raisons, ce monstre est un cas passionnant : il nous montre que la faune et la flore recèlent encore mille secrets. Et surtout : que nous n'avons pas fini d'en débattre.

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