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Donald Trump se rend au Texas après les inondations meutrières
Le président américain Donald Trump est attendu au Texas vendredi suite aux inondations qui ont causé 120 décès. Les coupes budgétaires réalisées par les États-Unis sur les systèmes d'alerte et de secours sont vivement prises pour cible, alors que certains habitants du Hunt ont été prévenus six heures après le début de la montée des eaux, selon la chaîne texane KSAT.
Recherces à Hunt, Texas, le 8 juillet 2025 après les inondations meurtrières. © Ronaldo Schemidt, AFP/Archives

Donald Trump se rend au Texas vendredi 11 juillet, une semaine tout juste après le début des inondations qui ont causé la mort de 120 personnes et qui a fait près de 170 disparus.

Le président et son épouse Melania sont attendus au moment où la réponse du gouvernement et des autorités locales est pointée du doigt.

Le centre du Texas a été frappé le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil.

Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants.

Diminution du budget pour les systèmes de secours

La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l'impact des coupes budgétaires, voulues par l'administration Trump, sur les systèmes d'alerte et de secours.

Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s'il avait toujours l'intention de supprimer progressivement l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n'était pas le moment d'en parler.

Donald Trump se rend au Texas après les inondations meutrières
Donald Trump le 9 juillet 2025 à la Maison Blanche, à Washington aux États-Unis. © Jim Watson, AFP

Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu'en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des États, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral.

"Les moyens du ministère de la Sécurité intérieure (...) se sont engagés dans une action sans précédent aux côtés des secours texans", a insisté jeudi sur son compte X la ministre, Kristi Noem.

Donald Trump se rend au Texas après les inondations meutrières
La Secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Kristi Noem, sur X, jeudi 10 juillet. © Capture d'écran, X

"La réponse immédiate à la catastrophe a été rapide et efficace", a-t-elle ajouté, alors que la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses.

La semaine dernière, la Maison Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.

Donald Trump se rend au Texas après les inondations meutrières
Une équipe de secours navigue sur le fleuve Guadalupe à la recherche de corps et de survivants suite aux inondations ayant causé la mort de plus de 100 personnes au Texas, le 7 juillet 2025. © Ronaldo Schemidt, AFP

Deux mille sauveteurs mobilisés

Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des "prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu".

Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a dit, quant à lui, avoir été alerté "autour de 4 ou 5 heures du matin" par des appels aux services de secours.

Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 04h22 l'envoi d'alertes "code rouge", un message d'urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement.

Or d'après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d'attendre, le temps d'obtenir l'autorisation d'un supérieur.

Les alertes "code rouge" auraient été transmises au moins 90 minutes plus tard, vers 6h du matin, et le message a mis jusqu'à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT.

Plus de 2 000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes.

La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l'inondation, selon les autorités.

Avec AFP