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"Le croque-mort se rebiffe"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 20 février, la fin des discussions entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, le regain d’optimisme des soutiens de François Fillon, Marine Le Pen au Liban. Et Donald Trump à la Maison-Blanche depuis un mois.

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A la Une de la presse française, ce matin, la fin des discussions entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Il n’y aura pas d’alliance entre le candidat de la gauche à la présidentielle et celui de la France Insoumise.
«Je ne vais pas m’accroche à un corbillard», a dit l’un. «Je ne courrai pas après Jean-Luc Mélenchon, je ne courrai après personne», a dit l’autre - voilà pour les amabilités. «Ils se disent non», résume Libération, en évoquant un «divorce consommé», dont «aucun des deux candidats ne veut assumer la responsabilité». «La gauche enterre l’union», oraison funèbre du Parisien – «la possibilité d’une idylle semble s’être envolée pour de bon», poétise le journal. Aucun n’a voulu prendre la responsabilité de la rupture, chacun a accusé l’autre d’avoir multiplié les prétextes pour annuler une union dont ni l’un ni l’autre, en réalité, ne voulait. «Je veux m’entretenir avec Mélenchon», fait dire à Benoît Hamon le dessinateur Willem, pour Libération. «Il a envoyé son hologramme», lui répond quelqu’un.
Alors que Benoît Hamon était à Lisbonne, ce week-end, pour rencontrer la gauche portugaise, Jean-Luc Mélenchon, présentait le chiffrage de son programme. «La preuve par les chiffres», annonce l’Humanité, qui rapporte que le candidat prévoit, s’il est élu, une hausse de la dépense publique de 173 milliards d’euros, couplé à un plan d’investissement de 100 milliards d’euros sur cinq ans. «De l’argent maîtrisé au service du progrès humain», selon le journal, qui annonce également que le candidat veut créer au moins trois millions d’emplois sur cinq ans, et ramener le taux de chômage à 6% en 2022, contre 10% aujourd’hui. Verdict des Echos: «Mélenchon veut relâcher la bride à la dépense publique» - un «constat qui en fera sans doute tousser quelques-uns dans les capitales européennes», selon le journal, qui estime que «d’une certaine manière, Jean-Luc Mélenchon essaie de remettre au goût du jour la relance tentée en 1981, qui avait en partie bénéficié aux voisins de la France». Un écueil que le candidat dit pouvoir éviter en instaurant une politique protectionniste.
A droite, les soutiens de François Fillon, mis en cause dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse, espèrent  que «le plus dur est passé». D’après Libération, les militants disent reprendre espoir, notamment après avoir constaté, selon eux, que «les électeurs sont sensibles à la théorie du complot visant à abattre François Fillon». Une théorie invoquée en son temps par Nicolas Sarkozy, que le candidat aurait rencontré la semaine dernière, selon le Parisien. Que se sont dit les anciens rivaux? François Fillon aurait confié avoir vraiment songé à se retirer de la course. «Si tu es déterminé, il faut que tu ailles jusqu’au bout», aurait soutenu à son ancien «collaborateur» Nicolas Sarkozy. Bref, assurent les entourages, la glace est rompue. Mais ce qui pourrait surtout avoir donné du baume au cœur de l’ancien Premier ministre, ce sont ces sondages publiés ce week-end, qui indiquent que près de 70% des sympathisants des Républicains souhaitent qu’il reste candidat, au point que le Figaro envisage «une semaine de rebond» pour François Fillon, qui devrait «pouvoir continuer à faire campagne sans justifier chaque matin sa candidature», et tirer parti de la mauvaise passe traversée par Emmanuel Macron, empêtré dans ses propos et rétropédalages sur la colonisation.
Marine Le Pen, elle, doit rencontrer aujourd’hui, pour la première fois, officiellement, un chef d’Etat étranger en exercice, le président libanais. Le Figaro rapporte qu’outre Michel Aoun, chrétien maronite, qui a vécu en exil en France pendant une quinzaine d’années à la fin de la guerre civile avant de rentrer au Liban, où il a fini par se rapprocher de Damas, Marine Le Pen doit aussi rencontrer le premier ministre Saad Hariri, hostile, lui, au régime syrien. Le journal précise que les deux dirigeants ont aussi rencontré Emmanuel Macron, mais pas François Fillon, qui a annulé son voyage à cause du Penelopegate. Si le Monde cite une source diplomatique libanaise, qui justifie cette visite par le fait que Marine Le Pen est reçue au même titre que les autres candidats qui en ont fait la demande, le journal explique qu’«il n’est pas anodin que la percée de la patronne du FN se fasse au pays du cèdre», où sont parti dispose de nombreux relais dans la communauté chrétienne – des contacts hérités, précisément, de la guerre civile.
Marine Le Pen s’était rendue à la Trump Tower de New York, en janvier, sans y être reçue officiellement par le nouveau président ni par son équipe. Un mois plus tard, la presse française tente de dresser le bilan de ce début de mandat de Donald Trump. «Un mois après, Trump dans les tempêtes», titre le Figaro, qui revient sur le «début de mandat marqué par de nombreuses résistances» du 45ème président des Etats-Unis. «Un mois sous haute tension», d’après les Echos, qui parlent de débuts «inquiétants et échevelés», tout en précisant que le milliardaire «reste populaire auprès de ses électeurs», qu’il est d’ailleurs allé rencontrer ce week-end, en Floride. A cette occasion, le président a évoqué un attentat qui se serait produit la veille en Suède – un attentat dont nul autre que lui n’a entendu parler, rappelle le Monde, qui cite la réaction, entre autres, de l’ex-premier ministre suédois Carl Bildt: «La Suède? Un attentat?  Qu’est-ce qu’il a fumé?».
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