Roman Polanski pourrait retourner aux États-Unis afin de mettre un terme à l'affaire de viol d'une mineure de 13 ans, qui le poursuit depuis quarante ans. Le cinéaste franco-polonais veut toutefois avoir la garantie qu'il ne sera pas incarcéré.
Roman Polanski a émis le souhait de retourner aux États-Unis pour mettre fin à l'affaire de viol d'une mineure, qui le poursuit depuis quarante ans, a fait savoir l’un de ses avocats, jeudi 16 février. Le réalisateur franco-polonais de 83 ans veut toutefois avoir la garantie qu'il ne sera pas incarcéré, avant de faire le déplacement outre-Atlantique.
Les avocats du cinéaste entendent faire appliquer un accord amiable mentionné dans un document sous scellé, selon lequel un procureur aurait accepté qu'il ne serve que 48 jours derrière les barreaux pour le viol en 1977 de Samantha Gailey, qui avait alors 13 ans.
Roman Polanski avait purgé 42 jours de réclusion à l’époque avant d’être relâché. C’est plus tard, assurent ses défenseurs, que le juge Laurence Rittenband est revenu sur l'accord et déclaré que le cinéaste devait passer jusqu'à 50 années de prison. Décision qui avait déclenché sa fuite en Europe.
Accord amiable
"Après la confirmation du contenu" des minutes de l'accord amiable, ses avocats veulent aussi faire reconnaître une décision de la Cour Suprême polonaise qui a mis fin, en décembre, à la procédure d'extradition du cinéaste vers les États-Unis, une procédure initiée par un procureur américain, ont-ils également fait valoir à l'AFP jeudi. Si le juge Gordon de Los Angeles reconnaît l'accord amiable et le refus d'extradition de la Cour polonaise, "Roman peut venir à Los Angeles et au tribunal sans craindre d'être détenu", souligne l’un de ses avocats à l'AFP.
Le cinéaste franco-polonais est accusé d'avoir drogué, fait prendre de l'alcool et violé Samantha Gailey en Californie, lors d'un reportage photos. Il a reconnu une relation sexuelle avec elle mais dément l'avoir violée. L'affaire, qui a rebondi ces huit dernières années après avoir été en suspens pendant des décennies, hante le cinéaste, qui a dû renoncer à présider la 42e cérémonie des César sous la pression d'associations.