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Après les propos de Trump, la "solution à deux États" reste la meilleure pour Mahmoud Abbas

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a insisté sur une solution à deux États, après les propos de Donald Trump qui dit ne plus y voir la seule voie possible. L'OLP et le Hamas ont dénoncé le positionnement américain.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réitéré depuis Ramallah mercredi 16 janvier, l'attachement des Palestiniens "à la solution des deux États". Ses propos font suite à la rencontre à la Maison Blanche, la veille, entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le président américain Donald Trump, qui a fait déclaré que "la solution à deux États" pour régler le conflit israélo-palestinien n'était plus la seule voie possible.

Le virage amorcé par Washington qui a ainsi rompu avec un principe de référence défendu depuis des décennies par tous les présidents américains – démocrates comme républicains – a provoqué la colère de plusieurs organisations palestiniennes.

Le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a dénoncé une tentative "d'enterrer la solution à deux États et d'éliminer l'État de Palestine". Le Hamas islamiste, au pouvoir à Gaza, a de son côté dénoncé "un jeu fourbe" de Washington.

Trump demande à Netanyahou de modérer la colonisation, Abbas approuve

En outre, lors de leur rencontre mercredi, Donald Trump a invité Benjamin Netanyahou à faire preuve de modération, en lui demandant de la "retenue" dans sa politique de colonisation juive dans les territoires occupés par Israël. Sur ce point, Mahmoud Abbas, s'est dit en accord avec les propos du président américain. Dans un communiqué, il a invité Israël à répondre à cet appel et à celui de la communauté internationale "en cessant toutes ses activités de colonies, y compris à Jérusalem-est".

Depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, le Premier ministre israélien a approuvé la construction de 6 000 logements supplémentaires en Cisjordanie et à Jérusalem-est, s'attirant une condamnation de la communauté internationale et de l'ONU. Sans s'y joindre, le nouveau président américain avait cependant déclaré que la pourssuite de la colonisation n'aidait pas "forcément" à établir la paix.

Sur la solution à deux États, un revirement franc de la présidence américaine pourrait provoquer la colère du monde musulman, notamment de l’Iran, ainsi que des pays sunnites qui soutiennent les États-Unis dans leur combat contre le l’organisation de l’État islamique.

Avec AFP et Reuters