Impressionnant et invincible depuis plusieurs mois, le SSC Napoli, 3e meilleure attaque d’Europe, se rend à Madrid mercredi pour affronter le Real en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.
Un match piège par excellence. Mercredi 15 février, le Real Madrid de Zinedine Zidane accueille le SSC Napoli, le plus volcanique des clubs italiens, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.
Si les Madrilènes, tenants du titre, restent les favoris de la rencontre, la partie s’annonce toutefois très serrée. Les Napolitains, qui développent un football flamboyant depuis plusieurs mois, se présentent en effet dans la capitale espagnole en étant invaincus depuis la fin du mois d’octobre, toutes compétitions confondues.
Invaincus et en pleine confiance, puisque Naples affiche à mi-saison un bilan offensif reluisant. Avec ses 57 buts marqués en championnat, le club se classe en effet troisième des meilleures attaques européennes derrière l’AS Monaco et le Barça. Des stats et une dynamique qui peuvent inquiéter le Real, qui n’est tombé qu’une seule fois à domicile cette saison, en Coupe d’Espagne contre le Celta Vigo.
L’une des meilleures attaques d’Europe
Ces statistiques napolitaines sont d’autant plus intéressantes quand on se souvient que la principale arme offensive du Napoli ces dernières années, le goleador argentin Gonzalo Higuain, a été transférée à la Juventus au milieu de l’été.
Pour compenser la perte de cette machine à marquer des buts, l’entraîneur Maurizio Sarri fait confiance à un trident offensif en or massif. Le côté gauche de cette armada est la propriété de l’international italien Lorenzo Insigne, qui du haut de son mètre soixante-trois martyrise les défenses adverses à coups de dribbles déroutants et provoque des sueurs froides chez les gardiens de Serie A avec ses frappes soudaines.
Le centre de l’attaque est confié à un autre lutin, international belge en l’occurrence, qui affole, à l’image de son équipe, les compteurs. L’ancien ailier Dries Mertens, aussi adroit que véloce, empile les buts depuis le début de la saison, au point de figurer dans le Top 5 du classement des buteurs de Serie A, avec 16 réalisations en 22 matches. La vitesse d’exécution de ses gestes techniques peut être décisive à n’importe quel moment, pour peu que le marquage se relâche autour de lui.
Enfin, le côté droit est animé par un joueur espagnol, lui aussi international, et formé de surcroît à la Castilla du Real de Madrid. Sans être génial, José Maria Callejon, qui fera son retour au Bernabeu, comme l’ancien défenseur madrilène Raul Albiol, sait mettre son grain de sel en multipliant les appels et les centres. Il lui arrive de également d’inscrire des buts importants à force de roder tel un prédateur dans la surface adverse.
Hamsik, un meneur de jeu de classe internationale
Mais ce n’est pas tout, les Napolitains, qui rêvent de se qualifier pour la première fois de leur histoire en quarts de finale de la C1, affichent également une solidarité et une maturité exemplaires. "Notre équipe est capable d'être efficace à la maison ou à l'extérieur, parce que nous sommes rapides en contres mais nous savons aussi gérer le jeu", a prévenu mardi Maurizio Sarri. Mobiles, disciplinés et travailleurs, les Napolitains sont aussi connus pour vendre chèrement leur peau.
Ces valeurs, prêchées par un coach perfectionniste, sont incarnées par le capitaine de l’équipe, Marek Hamsik. Adulé par les supporteurs napolitains, connus pour leur ferveur démesurée, l’infatigable milieu slovaque, au club depuis 2007, est l’homme à tout faire dans l’entrejeu.
En plus de ses qualités de récupérateur, de ses dribbles précis, et de ses passes millimétrées, il marque des buts. Énormément de buts, puisqu’il est désormais le deuxième meilleur de l’histoire du club, avec 109 buts, derrière le mythique Diego Maradona, qui a marqué 115 fois avec le maillot napolitain sur le dos.
Avec autant d’arguments favorables, les Napolitains peuvent faire vaciller cette équipe du Real, malgré sa grande expérience des grands rendez-vous. Surtout s’ils parviennent à mettre de côté le stress et l’émotion qui ne manqueront pas de les prendre à la gorge au moment du coup d’envoi. Et ce, avant un match retour qui peut s’annoncer bouillant en cas de résultat favorable au Bernabeu.