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Banlieues : "Comment éteindre le feu ?"

Au menu de cette revue de presse française, l'inquiétude face au risque d'embrasement des banlieues. Une question qui s'est invitée dans la campagne présidentielle. La gestion de cette crise par l’exécutif est aussi remise en cause, à l'heure où l'on expédie les affaires courantes en attendant le nouveau gouvernement. Au chapitre politique, François Fillon pourchassé par l'affaire du "Pénélopegate" pratique la méthode "Coué" contre vents et marées.

La presse française se penche, mardi 14 février, sur l’embrasement des banlieues après l’interpellation brutale de Théo le 2 février. Le Parisien s’interroge en une : "Comment éteindre le feu ?", alors que les affrontements entre jeunes et policiers s’intensifient. À 10 semaines du premier tour, la question des banlieues s’est invitée dans la campagne présidentielle. Le Figaro met l’accent sur cette récupération politique et qui à l’évidence est plutôt favorable à Marine Le Pen car la présidente du FN "s’impose comme celle qui parle le mieux des questions de sécurité ou d’immigration. Et cela d’autant plus qu’en face d’elle aucun de ses concurrents ne semble crédible ou audible".

Un malaise des banlieues qui s’impose dans le débat politique car il dure depuis 1983, rappelle le Parisien. Le quotidien évoque les émeutes à la cité des Minguettes près de Lyon. Depuis, les plans se sont succédés pour soigner ce grands corps malades "mais gauche et droite n’ont jamais réussi à s’accorder sur un diagnostic". Depuis 40 ans poursuit le Figaro, "des milliards ont été dépensés sans que rien ne change au profit souvent des solutions les plus démagogiques".

Le gouvernement est particulièrement attaqué sur sa gestion de cette crise des banlieues. L’Opinion rappelle que le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux "était porté disparu pendant tout le week-end de tensions", avant de réapparaitre sur le tard lundi "pour lancer un appel au calme", alors que la France est en état d’urgence. Le quotidien libéral observe : "c’est un fait, le gouvernement gère désormais les affaires courantes, les cabinets ministériels se vident, le recasage des conseillers bat son plein, la démotivation s’installe doucement à la tête de l’État".

Une alternance au plus haut de l’État, qui inquiète le journal Le Monde car elle concerne parfois des services stratégiques pour la France. Quatre directeurs à la tête du renseignement français doivent quitter leurs postes à quelques semaines d’intervalle en pleine présidentielle et en plein état d’urgence. Ces départs groupés pourraient nuire, selon le quotidien, à la qualité de la coopération entre services par la suite.

Au chapitre politique, François Fillon fait le bilan de sa visite de trois jours sur l’île de la Réunion. Rattrapé lors de son déplacement par l’affaire du Pénélopegate, il pratique désormais la méthode Coué et veut se persuader, analyse l’Opinion, que le "temps fera son œuvre". Pour Libération, les élus de droite sont loin de partager la même sérénité que leur candidat à la présidentielle…