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Mort de Jirô Taniguchi, maître de la bande dessinée japonaise et auteur de "Quartier lointain"

Jirô Taniguchi, figure respectée de la bande dessinée japonaise, est mort à Tokyo à l'âge de 69 ans. Il était l'auteur notamment de "Quartier lointain", primé en 2003 au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême.

Les fans de bande dessinée sont orphelins. Jirô Taniguchi, l’un des auteurs japonais le plus populaire est décédé samedi 11 février à Tokyo à l'âge de 69 ans.

Révélé à la fin des années 1980 avec "Au temps de Botchan" puis une dizaine d'année plus tard avec "Le Gourmet Solitaire", Jirô Taniguchi suivait des soins médicaux difficiles ces dernières semaines, selon son entourage.

Le communiqué de Casterman

Rendu célèbre pour d'autres œuvres, comme "L'Homme qui marche", ce maître du manga promenait le lecteur dans l'intimité des quartiers japonais et dans des histoires humaines et apaisantes, non sans rappeler le cinéma de son compatriote Yasujiro Ozu.

Prix du meilleur scénario à Angoulême pour "Quartier lointain"

Celui dont les influences graphiques étaient plutôt européennes, en la personne par exemple de Jean Giraud (Moebius), avec lequel il publia "Icare", a séduit de nombreux lecteurs dans le monde et notamment en France. En 2015, le festival d'Angoulême lui avait rendu hommage avec une large rétrospective. Douze ans auparavant, il s'était vu décerner le prix du meilleur scénario à Angoulême, pour le premier tome de "Quartier lointain".

Hommage à Jirô Taniguchi 1947-2017
"Les Gardiens du Louvre" pic.twitter.com/C7ASLJqjSZ

— Scribe Accroupi (@scribeaccroupi) 11 février 2017

Né en août 1947 à Tottori, au Japon, dans une famille très modeste, Jirô Taniguchi a débuté dans la BD en 1970 avec "Un Été desséché". Très marqué par le tsunami meutrier et l'accident nucléaire de Fukushima survenus en 2011, il avait confié dans un petit atelier de Tokyo au milieu d'un monceau de livres, avoir failli renoncer à son métier, ne voyant plus au milieu d'un tel désastre quelle pouvait être l'utilité de son métier. "Ce sont les lecteurs, des Français notamment, qui m'ont incité à continuer", assurait-il alors.

Avec AFP