Au coude à coude avec la coalition CSU-CDU d'Angela Merkel, les sociaux-démocrates conduits par l'ancien président du Parlement européen, Martin Schulz, font bonne figure, sept mois avant les élections générales en Allemagne.
Martin Schulz, désigné candidat social-démocrate pour la course à la chancellerie, fait désormais bonne figure face à Angela Merkel. Le Parti social-démocrate (SPD) est ainsi crédité de 31 % d’intentions de vote par un sondage publié mercredi 8 février, soit presque autant que l'alliance CDU-CSU d’Angela Merkel, à 34 %. Les Verts et l'extrême-gauche Die Linke obtiennent 8 % chacun.
Ce bon score est généralement expliqué par l’image favorable dont bénéficie Martin Schulz dans l'opinion publique allemande. L'ancien président du Parlement européen, qui n'a pas été membre de la grande coalition d'Angela Merkel, suscite l'enthousiasme et la curiosité.
"Une bonne option pour le SPD"
Quelques jours après sa désignation, fin janvier, par les sociaux-démocrates, Martin Schulz, en tournée dans le nord du pays, fait salle comble. Accueilli par un orchestre au grand complet dans le lycée de Norderstedt, le candidat confiait ses espoirs au micro de France 24 : "L'accueil, ici comme ailleurs, montre qu'il y a il y a une option pour le SPD (lors des élections générales). Il y a une sorte de renaissance de la social-démocratie en Allemagne."
Près de 3 000 nouveaux membres ont rejoint les rangs du SPD depuis l'annonce de sa candidature. Pour Katrin Fedrowitz, élue locale, son manque d'expérience au niveau national joue en sa faveur : "Il est une page blanche au niveau national mais tout le monde connaît ses compétences, tout le monde connaît sa carrière européenne. Ce nouveau départ en Allemagne lui permet de se présenter comme une véritable alternative aux conservateurs."
Les élections législatives auront lieu le 24 septembre et Angela Merkel, qui a été investie par la CDU pour briguer un quatrième mandat, a reconnu que cela sera "le plus difficile scrutin" qu'elle ait connu.
Avec AFP