Le ministre roumain de la Justice a annoncé sa démission, jeudi. Il avait été l'architecte du décret fragilisant la législation anticorruption, ce qui a conduit des centaines de milliers de Roumains dans la rue.
Le ministre roumain de la Justice, Florin Iordache, a annoncé jeudi 9 février sa démission, après une vague de contestation populaire inédite depuis la chute du communisme contre un décret du gouvernement allégeant la législation anticorruption.
"Depuis que je suis arrivé au ministère de la Justice, j'ai effectué toutes les démarches nécessaires pour remédier à une série de problèmes sensibles. (...) Toutes mes initiatives ont été légales et constitutionnelles", s'est défendu celui qui était l'un des artisans du décret adopté le 31 janvier par le gouvernement et finalement abrogé dimanche 5 février devant l'ampleur des manifestations. "Cela n'a pas été suffisant pour l'opinion publique, c'est pour cela que j'ai décidé de présenter ma démission."
Florin Iordache, 56 ans, était devenu ministre de la Justice après avoir été ingénieur dans une fabrique de meubles, puis maire et député. Le gouvernement n'a pas communiqué sur le nom de son successeur.
Un autre membre du gouvernement, Florin Jianu, ministre des Milieux d'affaires, du Commerce et de l'Entrepreneuriat, sans étiquette, avait démissionné après l'adoption du décret pour protester contre ces mesures affaiblissant les lois anticorruption.
Avec AFP et Reuters