Le gouvernement du Premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, qui affronte depuis une semaine une contestation populaire sans précédent contre la corruption, conserve son poste après l'échec, mercredi, d'une motion de censure.
Affaibli mais debout : le Premier ministre roumain, Sorin Grindeanu (social-démocrate), garde les rênes du gouvernement après l’échec prévisible, mercredi 8 février, d’une motion de censure déposée par l’opposition.
La motion, qui aurait dû réunir 233 voix (50 % des députés), s’est heurtée à la solide majorité remportée par les sociaux-démocrates et leurs alliés en décembre. La coalition, soutenue par des députés du parti Union démocratique magyare de Roumanie (UDMR, qui représente la communauté hongroise), contrôle 61 % des sièges au Parlement.
Cette tentative de renverser le gouvernement roumain est intervenue après une semaine de manifestations d’une ampleur inédite depuis la chute du régime communiste il y a 27 ans. Les manifestants protestaient contre un décret qui aurait permis à des hommes politiques d'échapper à des poursuites judiciaires. Le gouvernement a eu beau retirer le décret incriminé, la colère des opposants au gouvernement ne s'éteint pas, même si la fréquentation des manifestations a marqué le pas depuis les rassemblements monstres du 5 février dans tout le pays.
Avec Reuters et AFP