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La garde à vue de l’assaillant du Louvre levée à cause de la dégradation de son état de santé

L'homme qui a attaqué des militaires au Carrousel du Louvre, un Égyptien de 29 ans, a confirmé son identité et livré sa version des faits. Mais son état de santé s'est fortement dégradé mardi, rendant impossible la poursuite de sa garde à vue.

Le suspect de l'attaque au Carrousel du Louvre, en garde à vue à l'hôpital, a commencé à répondre aux questions des enquêteurs lundi 6 février. Il a ainsi décliné son identité, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête. Mais son état de santé s'est fortement dégradé dans la soirée, rendant impossible la poursuite de sa garde à vue.

"La garde à vue a été levée en début de soirée en raison de l'incompatibilité de la poursuite de cette mesure avec l'état de santé du mis en cause", a indiqué une source judiciaire.

Le suspect était au Louvre cinq jours avant l'attaque

Quelques heures après l'arrestation de l'assaillant, vendredi dernier, le procureur de Paris François Molins avait indiqué que le suspect ne portait pas de papiers sur lui, et que son identité n'avait pas été formellement établie. Mais comme le laissaient penser les premiers éléments de l'enquête, le suspect a confirmé être Abdallah El-Hamahmy, un Égyptien de 29 ans.

Placé en garde à vue depuis samedi soir, le suspect, blessé par des tirs de riposte d'un militaire lors de l'attaque, était dans un premier temps resté silencieux face aux questions des enquêteurs venus l'interroger à deux reprises, à l'hôpital européen Georges-Pompidou.

Par ailleurs, l'enquête a révélé, d'après des images de vidéosurveillance, que l'homme était déjà venu au matin du 29 janvier, soit cinq jours avant son attaque avortée, au Carrousel puis dans le musée du Louvre, se glissant parmi un groupe de visiteurs, a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.

Aucune revendication

Dans la galerie marchande du Carrousel du Louvre, l'agresseur, une machette dans chaque main, avait foncé sur une patrouille de militaires en criant "Allah Akbar". Un premier soldat a été légèrement blessé, un second a tenté de repousser l'assaillant sans user de son arme, avant de tirer à quatre reprises, le blessant grièvement.

Son mode opératoire a conduit le procureur de Paris à ouvrir une enquête en flagrance du chef de tentatives d'assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Pour l'instant, l'attaque n'a pas été revendiquée et aucune allégeance à un groupe jihadiste n'a été trouvée lors de la perquisition dans l'appartement loué par le suspect à Paris. Des enquêteurs ont toutefois retrouvé sur un compte Twitter à son nom des messages exaltés où il semble apporter son soutien au groupe jihadiste État islamique (EI). 

Avec AFP et Reuters