Plus de quatre mois après le fiasco de ses Galaxy Note 7, le géant sud-coréen a établi, après des tests effectués sur pas moins de 200 000 appareils, que les batteries sont bien les seules responsables des explosions des appareils.
Samsung l'avait promis : toute la lumière serait faite sur le "scandale Galaxy Note 7". Après des semaines d'enquête, qui a mobilisé près de 700 ingénieurs, dont certains issus d'instituts de recherche indépendants, le géant sud-coréen formellement imputé, lundi 23 janvier, à un dysfonctionnement de sa batterie les explosions survenues sur plusieurs dizaines d'appareils dans le monde.
"[Nous en avons] conclu que les batteries sont la cause des incidents du Note 7", a déclaré Samsung dans un communiqué. D'après le groupe, ce ne sont donc ni le design du smartphone, ni ses autres composants qui ont été mis en cause lors des tests, effectués au total sur plus de 200 000 appareils et 30 000 batteries.
We’ve identified the cause of the Galaxy Note7 cases. Find out what happened and why it won't happen again. https://t.co/SBjhPoRhc3 pic.twitter.com/hFGlaJygJz
— Samsung Mobile (@SamsungMobile) 23 janvier 2017
Deux problèmes de batterie distincts sont en cause. L'un implique un boîtier de batterie trop petit, ayant conduit à ce que Samsung décrit comme "une déviation d'électrode et un positionnement incorrect de la pointe de l'électrode négative dans le coin supérieur droit de la batterie".
Le deuxième problème concernerait un "point de soudure anormale", problème de fabrication qui "conduit à un court-circuit interne".
Capotage historique
Pour rappel, le premier fabricant mondial de smartphones avait été contraint de rappeler près de 2,5 millions de Galaxy Note 7 en septembre 2016, alors que de nombreux cas d'embrasement de batteries avaient été signalés. Au mois d'octobre, le géant de l'électronique s'était vu contraint de retirer le téléphone des rayons et d'en suspendre la production, ses modèles "de remplacement" ayant également montré le même dysfonctionnement. Enfin, en décembre, le fabricant sud-coréen avait déployé une mise à jour empêchant à l'appareil de se recharger.
"Les leçons de cet incident sont désormais profondément intégrées à nos procédés et à notre culture d'entreprise"
A l'issu d'un fiasco commercial qui restera historique de par son ampleur, Samsung a dû s'acquitter d'une note salée : 4,9 milliards d'euros, qui répresentent les frais engagés pour le rappel de ces appareils, le dédommagement de ses clients et les ventes perdues de cette génération désastreuse de Galaxy Note. De quoi largement laisser les regards braqués vers l'entreprise mardi 24 janvier, date à laquelle ses résultats pour le quatrième trimestre doivent être annoncés.
"Les leçons de cet incident sont désormais profondément intégrées à nos procédés et à notre culture d'entreprise", a concédé Koh Dong-Jin, le patron de la division mobile de Samsung Electronics. Une nouvelle prudence de mise qui explique sans doute la décision de la firme de ne pas présenter, lors du Mobile World Congress, son prochain flasgship, le Galaxy S8.
L'année administrative 2016/2017 restera quoi qu'il en soit l'une pires jamais vécue par Samsung, dont l'héritier Lee Jae-yong, également vice-président de l'entreprise, a baigné au cœur d'une affaire d'une affaire de corruption qui a fini par se solder par la destitution de la présidente de l'État sud-coréen, Park Geun-hye.
Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.