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"Le Royaume-Uni libéré, délivré"

Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 17 janvier, le discours très attendu de Theresa May sur le Brexit et la réaction des Européens aux critiques de Donald Trump, dont l’investiture a lieu dans trois jours.

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Cette revue de presse internationale commence au Royaume-Uni, où Theresa May s'apprête à faire son grand discours sur le Brexit et dévoiler sa vision des futures relations de son pays avec l’UE.

"Le nouveau Royaume-Uni, libre, de Theresa", titre The Daily Mail, qui annonce que la Première ministre britannique va "briser les chaînes" entre son pays et l’Union européenne, rejetant d’emblée tout accord qui laisserait le Royaume-Uni "un pied dehors et un pied dedans". Un projet conforme aux "grandes attentes" des partisans d’un "hard Brexit", d’après The Sun, qui précise que le plan de Theresa May comportera 12 points de discussion, notamment le départ du marché unique et de l'union douanière, selon The Telegraph, qui confirme que la chef du gouvernement s’apprête à rejeter toute idée d'appartenance partielle à l'Union européenne. "Nous ne cherchons pas à adopter un modèle dont bénéficient déjà d'autres pays", doit annoncer Theresa May, qui devrait également faire du contrôle des frontières du Royaume-Uni l'un des thèmes centraux de son plan. "La nouvelle que nous attendions tant va enfin arriver", salue The Daily Express, qui évoque lui aussi une "rupture nette avec l’UE" - rupture qui devrait offrir au Royaume-Uni "la liberté de forger de nouveaux liens commerciaux avec le reste du monde", selon le journal.

Le choix du "hard Brexit" inquiète, en revanche, The Guardian, qui plaide, très probablement en vain, en faveur d’un divorce à l’amiable, pour une séparation "la moins douloureuse" possible. "Theresa May se trompe si elle croit qu’un Royaume-Uni plus pauvre est le prix que les gens sont prêts à payer pour limiter la liberté de circulation", écrit le journal. "Certes, personne ne peut la blâmer pour le résultat du référendum, elle qui était favorable au maintien dans l’UE, mais c’est elle qui se retrouve confrontée à ses conséquences" : "Si le Royaume-Uni n’a plus le libre accès au marché européen, qui constitue son principal marché à l’exportation, son économie va se rétrécir et s’appauvrir". The Guardian rapporte par ailleurs que la chute de la livre, provoquée par la perspective du Brexit, a nettement profité aux affaires de Trump au Royaume-Uni, où son club de golf écossais aurait réalisé son meilleur chiffre d’affaires depuis 2014, selon Donald Trump hismself.

Le futur président américain, dont les critiques, ce week-end, sur l’UE, l’Otan et Angela Merkel sont largement commentées ce matin par la presse européenne. "Les attaques cinglantes de Trump stupéfient l’Europe", relève The Times, auquel le président élu a confié tout le bien qu’il pensait de la politique migratoire de la chancelière allemande, qualifiée d’"erreur catastrophique", avant de menacer l’Allemagne d’une guerre commerciale si Berlin n’ouvrait pas davantage son marché aux automobiles américaines. Des propos qui auraient amené Angela Merkel à tenter de rencontrer Donald Trump le plus rapidement possible, selon le journal. Outre-Rhin, ses déclarations provoquent évidemment l’émoi escompté. "Si le nouveau président américain a réellement l’intention de faire ce qu’il dit, alors le monde occidental va plonger dans une crise", s’alarme le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui juge ses commentaires sur "l’obsolescence" supposée de l’Otan "susceptibles d’attenter à la sécurité et à la stabilité en Europe". "Son slogan, America first, l’Amérique d’abord, Donald Trump  entend le mettre en pratique, quel qu’en soit le coût pour les autres, qu’ils soient amis ou ennemis. Mais sur le long terme, ce sont bien les Américains qui pourraient en payer le prix", prévient le quotidien. "L’Europe s’affaire à serrer les rangs face aux attaques frontales de Donald Trump", rapporte El Pais, en citant la réaction du Premier ministre Manuel Valls : "Les déclarations du futur président des États-Unis sont une déclaration de guerre".

Les propos de Donald Trump inquiètent aussi ses opposants outre-Atlantique. "Alors que l’ère Trump s’apprête à commencer, un sentiment d’incertitude saisit le monde", regrette The New York Times. "Les Allemands sont en colère. Les Chinois sont totalement furieux. Les responsables de l’Otan sont nerveux, et leurs homologues de l’UE s’alarment". "Le président élu a une nouvelle fois dirigé son penchant pour la déstabilisation imprévisible contre le reste du monde", écrit le jorunal, qui relève que seul le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Jonhson a ouvertement fait part de sa satisfaction, en se félicitant de la proposition de Trump de conclure "rapidement" un accord commercial avec le Royaume-Uni - une "très bonne nouvelle", selon lui.

À trois jours de l’investiture de Donald Trump, la presse américaine spécule sur la tournure de l’événement. D’après The Washington Post, l’équipe du futur président envisagerait de faire plutôt profil bas, les festivités devant s’étendre seulement sur trois jours, contre cinq pour la première investiture d’Obama. Alors que Bill Clinton s’était rendu à 14 bals donnés à Washington, Donald Trump aurait prévu de n’apparaître que dans trois, tandis que sa promenade sur Pennsylvania Avenue devrait se limiter à 90 minutes, montre en main – contre plusieurs heures pour certains de ses prédécesseurs. Le journal, qui rappelle que de nombreuses personnalités de premier plan de l’industrie du divertissement ont déclaré forfait, annonce que de nombreux manifestants sont attendus dans la capitale.

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