Le président américain a commué mardi la peine de l'ex-soldat Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison en 2013 pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks.
C'est sans doute l'un de ses derniers actes en tant que président des États-Unis. Barack Obama a gracié mardi 17 janvier 64 détenus, et commué les peines de 209 autres, dont celle de Chelsea Manning. Elle sortira de prison le 17 mai, selon le New York Times.
L'ex-militaire et analyste de la CIA transsexuelle, qui s'appelait auparavant Bradley Manning, avait été condamnée en août 2013 pour avoir transmis plus de 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks.
Louée par ses partisans pour avoir dévoilé selon eux les abus des États-Unis en Irak et en Afghanistan, Manning a été jugée pour avoir mis son pays et ses compatriotes en danger. La femme soldat de 28 ans avait tenté de mettre fin à ses jours en octobre, après une première tentative de suicide en juillet.
Une demande de Julian Assange
La semaine dernière, WikiLeaks a affirmé que son fondateur, Julian Assange, accepterait d'être extradé vers les États-Unis si Barack Obama faisait preuve de clémence envers Chelsea Manning. Julian Assange est réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis juin 2012 pour éviter une extradition vers la Suède où des accusations de viol sont portées à son encontre et que le fondateur de WikiLeaks nie.
Âgé de 45 ans, l'Australien Julian Assange craint que Stockholm ne l'extradie vers les États-Unis où il devrait répondre de la publication par WikiLeaks des centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques diffusés par Chelsea Manning.
Depuis son arrivée en janvier 2009 à la Maison Blanche qu'il quittera vendredi, Barack Obama a gracié 212 condamnés et a commué 1 385 peines.
Avec AFP