Au Kenya, sept représentants de syndicats de médecins ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et ont été enjoints à mettre fin à la grève qui paralysent le secteur médical depuis le 5 décembre.
Au Kenya, un tribunal a condamné jeudi 12 janvier sept représentants syndicaux à un mois de prison avec sursis et les a sommés de mettre un terme à la grève des médecins qui paralyse les hôpitaux publics du pays depuis près de quarante jours. Dans ce dossier, la justice a donné raison au gouvernement qui considère le mouvement illégal au motif qu'il a été enclenché alors que des négociations salariales étaient en cours.
Mais les quelque 5 000 médecins du secteur public, en grève depuis le 5 décembre font valoir que leur revendication principale – une multiplication de leur salaire par trois – figurait dans un accord de négociation collective signé en 2013 et jamais appliqué
Malgré la condamnation, le syndicat des praticiens, pharmaciens et dentistes (KPMDU) ne semble pas fléchir et assure que la perspective de la prison n'effraye pas ses représentants.
"Nous ne pouvons négocier avec une corde autour du cou", a déclaré le secrétaire général du KPMDU, Ouma Oluga. "Je vais être honnête avec les Kényans, a-t-il ajouté. Lorsque vous vous réveillerez demain, vos hôpitaux seront toujours fermés, et lorsque vous vous réveillerez le 26 janvier [date limite fixée par la justice pour la reprise du travail], si le gouvernement n'a pas appliqué l'accord de négociation collective, vos hôpitaux seront fermés".
Avec AFP