Au menu de cette revue de presse internationale du jeudi 12 janvier : la confrontation entre Donald Trump et la presse, les tensions entre la Chine et Taïwan, et un pays qui n’existe pas.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la contre-attaque de Donald Trump, qui a réfuté, hier, les allégations faisant état de liens et d'agissements compromettants avec la Russie.
«Trump règle ses comptes», titre Le Soir, qui rapporte que le président élu n’a pas renoncé à son «style offensif» lors de sa première conférence de presse en tant que tel mardi soir. «Trump versus la presse : 1-0», poursuit le journal. «Les journalistes attendaient avec avidité de lui demander enfin des comptes sur la Russie, ses affaires, sa famille, ses promesses électorales, son programme : au final, c’est lui qui en a demandé et le résultat est en sa faveur, l’homme n’étant jamais aussi bon que dans l’invective, l’attaque, l’accusation, et dans cette position qui lui a été offerte sur un plateau : victime du grand méchant establishment». «Des informations bidon : Trump réplique aux allégations sur ses liens avec la Russie», annonce pour sa part The Guardian. Le président élu s’en est pris aux journalistes, dont il a jugé l’attitude «honteuse», mais aussi aux services de renseignement, qui ont laissé fuiter leur rapport, d’après lui.
Fustigée par le président-élu, la presse réplique à son tour. «Ceux qui espéraient encore que les responsabilités et la dignité de la fonction présidentielle tempèrent ou rendent plus humble Donald Trump, ont dû être passablement choqués par sa première conférence de presse de président-élu», assène The New York Times, qui dénonce le style «pompeux, vain et fuyant» de Donald Trump, accusé de «continuer à jouer le même personnage du petit-écran qu’il a offert au public pendant des années». Trump, qui s’est présenté lui-même comme le leader d’un «mouvement inédit dans le monde», n’aurait pas offert «la moindre branche d’olivier à la majorité des américains qui n’a pas voté pour lui». «Il n’a opposé que véhémence et fanfaronnades aux questions qui se sont posées à lui tout au long de sa campagne», regrette le journal. Si The Washington Post mentionne lui aussi le ton «combatif et agressif» du président élu, son verdict est plus nuancé. Rappelant qu’aucun président, dans l’histoire récente, ne s’est retrouvé à la veille de son investiture avec une telle «panoplie de problèmes et des questions sans réponses», ou avec «un tel niveau de doute sur sa capacité à diriger le pays», le journal lui reconnaît une indéniable «combativité», tandis que The Guardian se demande si cette capacité à rendre coup pour coup n’est pas, justement, ce qui sauvera le mandat de Trump. «Nous avons perdu un saint. Mais un pêcheur fera peut-être un meilleur président», écrit le journal. «Si un homme bon comme Obama ne parvient pas à tenir ses promesses, est-il inévitable qu’un homme mauvais fasse pire?». «Aujourd’hui, personne ne crie au Messie pour parler de Trump, sauf sur les rivages les plus sauvages de l’amour politique, contrairement à ce qui s’est passé pour Barack Obama il y a huit ans - mais ce sont toujours les mêmes prophéties apocalyptiques. Ces prophéties se sont avérées fausses en ce qui concerne Obama. Il n’y a aucune raison de penser qu’il en sera autrement pour Trump».
Donald Trump a déjà provoqué des tensions avec la Chine, après ses contacts avec Taïwan, le lendemain de l’élection. Pas sûr que cette position contribue à apaiser les tensions entre les deux frères ennemis - pas plus que ne les a apaisé le passage, hier, du seul porte-avions que possède la Chine dans le détroit de Taïwan. The China Daily assure que cet événement «n’affectera pas» les relations entre la Chine et Taïwan, mais il a conduit l'armée taïwanaise à surveiller la progression du navire chinois, d’après le journal, qui affirme que celui-ci rentrait d’une mission de forage en mer de Chine méridionale. Une zone scrutée de près, également, par les États-Unis. Ceux-ci auraient l’intention d’envoyer un «signal clair» à la Chine pour lui interdire «l'accès» aux îles où elle est en train de multiplier les constructions – c’est du moins ce qu' a affirmé hier le futur secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, d’après The South China Morning Post, qui reprend là une déclaration faite à l’occasion de son audition par le Sénat américain.
Tout autre chose, pour terminer. La gaffe commise par le ministre polonais des Affaires étrangères au cours des négociations, cette semaine, sur l’adhésion de son pays au Conseil de sécurité de l’ONU. Witold Waszczykowski était à New York pour participer aux négociations, où il aurait déclaré à des médias qu’il était en pourparlers, notamment, avec San Escobar - un «pays» qui n’existe pas, rappelle The Independent, qui raconte que la boulette, ou peut-être tout simplement le lapsus, a provoqué beaucoup de moqueries sur les réseaux sociaux.
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