
Le secrétaire d'État américain sortant se rendra à Paris le 15 janvier pour assister à la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient, destinée à réaffirmer l'appui de la communauté internationale à une solution à deux États.
Le rendez-vous est pris. Le chef sortant de la diplomatie américaine John Kerry assistera à la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient qui se tiendra à Paris le 15 janvier, a annoncé mardi 10 janvier son porte-parole.
La conférence de 70 pays, destinée à réaffirmer l'appui de la communauté internationale à une solution à deux États, cherchera à évaluer s'il est possible de ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations.
John Kerry, qui quittera ses fonctions le 20 janvier, était jusqu'à ces derniers mois hostile à des discussions internationales pour rechercher une solution à deux États. Mais il a échoué en 2014 dans sa médiation pour un dialogue direct entre les deux camps et il a très vivement critiqué ces dernières semaines la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens comme un "obstacle" à la paix.
Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort depuis avril 2014. Elles achoppent notamment sur la question des colonies juives de peuplement dans les Territoires palestiniens et notamment en Cisjordanie.
Une conférence "stérile", pour Netanyahou
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait qualifié début janvier la conférence de Paris de "stérile", redoutant que les décisions qui y seront prises n'inspirent une nouvelle résolution de l'ONU contre Israël.
Le Conseil de sécurité a condamné le 23 décembre pour la première fois depuis 1979 la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens occupés par l'État hébreu. Israël a qualifié cette résolution de "honteuse" et Benjamin Netanyahou a dénoncé la responsabilité de Barack Obama, le président sortant des États-Unis qui se sont abstenus lors de ce vote.
Juste avant le Nouvel An, John Kerry avait réaffirmé dans un discours en forme de testament politique que la solution à deux États était la "seule voie possible" pour la paix entre Israéliens et Palestiniens et pour un État hébreu démocratique, mais il avait prévenu qu'elle était "en grave danger".
Plus de 400 000 Israéliens vivent en Cisjordanie dans des colonies que la communauté internationale considère illégales et constituant un obstacle majeur à la paix.
Avec AFP et Reuters