
Dimanche soir à Los Angeles, Meryl Streep, Hugh Laurie ou encore Jimmy Fallon n’ont pas résisté à la tentation de profiter de la tribune que leur offraient les Golden Globes 2017 pour tacler Donald Trump.
Non, Donald Trump n’a pas cédé à l’envie irrépressible de live-tweeter la cérémonie des Golden Globes 2017. Et pourtant le futur nouveau président des États-Unis aurait sans doute eu des tas de choses à dire tant il a été, malgré lui, la star des discours de nombreux acteurs et actrices.
L’animateur Jimmy Fallon, maître de cérémonie de cette 74e édition des Golden Globes, a donné le ton dès le début. Dans son monologue d’ouverture, l’Américain star de NBC a comparé Donald Trump au méchant roi Joffrey de "Game of Thrones" : "Beaucoup de gens se sont demandés à quoi cela ressemblerait si le roi Joffrey avait vécu. Hé bien dans douze jours, on le découvrira".
Our host @jimmyfallon kicks things off at the 74th Annual #GoldenGlobes! pic.twitter.com/kK8t8dwcTw
— Golden Globe Awards (@goldenglobes) 9 janvier 2017
Jimmy Fallon a ensuite lancé que les "Golden Globes sont l’un des derniers endroits où le vote populaire compte toujours", et que les bulletins avaient été "comptabilisés par l’entreprise Ernst, Young and Putin", accolant donc aux huissiers d’Ernst and Young la participation de Vladimir Poutine, rapporte Variety. Une référence claire aux probables cyberattaques russes ayant influencé les résultats de l'élection présidentielle.
Meryl Streep remontée contre Trump
Mais l’animateur du "Tonight Show", déjà connu pour ses positions anti-Trump, n’a pas été le seul à défier le futur nouveau président des États-Unis. Meryl Streep – non récompensée pour son rôle dans "Florence Foster Jenkins" mais auréolée du prix spécial Cecil B. DeMille pour l’ensemble de sa carrière – a profité de son passage sur scène pour tacler Donald Trump. Mais signant la prouesse de ne jamais le citer.
"Si vous nous foutez tous dehors, vous n’aurez plus rien à regarder à part le football américain"
"Hollywood croule sous les étrangers et les outsiders, et si vous nous foutez tous dehors, vous n’aurez plus rien à regarder à part le football américain et les arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l’art (…) Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisés de la société américaine en ce moment", a lancé Meryl Streep à un parterre d’acteurs et réalisateurs réunis au Beverly Hilton Hotel.
Un discours largement applaudi dans la salle mais qui n’a pas plu à tout le monde. Sur Twitter, la journaliste de Fox News Meghan McCain a posté : "Ce discours de Meryl Streep est le pourquoi de la victoire de Trump. Et si vous, les gens d’Hollywood, ne commencez pas à reconnaître pourquoi et comment cela a eu lieu, vous allez l’aider à être réélu".
This Meryl Streep speech is why Trump won. And if people in Hollywood don't start recognizing why and how - you will help him get re-elected
— Meghan McCain (@MeghanMcCain) 9 janvier 2017
Hugh Laurie sinistre
Hugh Laurie, connu pour son rôle dans "Dr. House", est monté dimanche sur la scène des Golden Globes pour recevoir le prix de "meilleur acteur dans un second rôle à la télévision" dans "The Night Manager". Et s’il a confié avec humour accepter ce trophée "au nom de tous les milliardaires psychopathes de ce monde", l’acteur a aussi plaisanté sur le fait qu’il s’agissait sans doute de la dernière édition des Golden Globes, organisés par l'Association de la presse étrangère d'Hollywood : "Je ne voudrais pas être sinistre mais il y a les mots ‘Hollywood’, ‘étranger’ et ‘presse’ dans le titre…".
Hugh Laurie gets political during his acceptance speech at the #GoldenGlobes pic.twitter.com/eQY5oQ1Uzh
— Mash Entertainment (@mashentertain) 9 janvier 2017
Enfin, Isabelle Huppert, star française de cette 74e édition avec le trophée de "meilleur actrice dans un drame", a elle aussi participé à la rébellion anti-Trump déclarant : "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières". Un parallèle non dissimulé avec le projet de Donald Trump de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique.
Maintenant on sait que ces quatre-là ne feront pas partie de la liste des invités de la cérémonie d’investiture de Donald Trump le 21 janvier prochain.
– Retrouvez aussi l'article de Saba Hamedy sur Mashable sur le discours clivant de Meryl Streep.
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