Des milliers de personnes se sont rassemblées, samedi, à travers tout le Mexique pour exprimer leur colère face à l'envolée du prix de l'essence. Au 1er janvier, le prix de l'essence a bondi de 20 % et celui du diesel de 16,5 %.
Au Mexique, la semaine de manifestations contre la hausse massive au 1er janvier des prix du carburant a été ponctuée, samedi 7 janvier, par des rassemblements dans tout le pays.
"Non à la hausse", "Gouvernement dégage", "Le peuple conscient répudie le président", pouvait-on lire sur des pancartes lors du rassemblement à Mexico. Dans la ville de Puebla, à 120 km au sud-est de la capitale, des milliers de personnes ont marché sans incident dans le centre-ville, contrairement aux jours précédents où des commerces avaient été pillés.
Les rassemblements de samedi se sont déroulés sans incident majeur, les organisateurs appelant les manifestants à ne pas laisser s'infiltrer des groupes violents dans les cortèges.
Au sud de Tijuana cependant, sept policiers qui gardaient les installations de l'entreprise d'État des Pétroles mexicains (Pemex) ont été blessés, fauchés par une camionnette lors d'une manifestation. "Les responsables de cette agression devront répondre devant la loi", a immédiatement tweeté le président mexicain Enrique Peña Nieto, soulignant que les policiers ne font "qu'accomplir leur devoir".
Los responsables de esta agresión desmedida responderán ante la ley.
— Enrique Peña Nieto (@EPN) 8 janvier 2017Depuis le début de la semaine, dans plusieurs villes du pays, des milliers de personnes manifestent leur colère face à l'augmentation décidée au 1er janvier par le gouvernement de 20 % du tarif de l'essence et de 16,5 % pour le diesel.
Cette décision a provoqué une mobilisation inédite dans le pays avec de nombreux blocages d'axes routiers et de stations-service, ainsi que des pillages et des actes de vandalisme. Trois personnes ont trouvé la mort lors de ces manifestations et saccages, et 1 500 personnes ont été arrêtées.
Le président Nieto a estimé qu'il s'agissait d'un "changement difficile" mais nécessaire pour garantir la stabilité économique du pays et financer des programmes sociaux. Cette hausse des prix est la première étape de l'ouverture au privé du marché des carburants et de la libéralisation des prix initialement prévue pour 2018, mais que le gouvernement mexicain a choisi de mettre en place un an plus tôt.
Avec AFP