
Pour la première fois, une femme noire a été sélectionnée par la Nasa pour partir en mission à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Par le passé, des astronautes noirs ont déjà été recrutés mais pour intégrer des navettes spatiales.
Jeanette Epps entre dans l'Histoire. À 46 ans, l'ingénieur de vol sera la première femme noire à partir en mission dans la Station spatiale internationale (ISS), a indiqué la Nasa mercredi 4 janvier.
La physicienne, qui a également travaillé pour la CIA, rejoindra l'ISS en 2018 aux côtés notamment de son compatriote Andrew Feustel, un astronaute chevronné. Au total 16 astronautes noirs, dont cinq femmes, ont été recrutés par la Nasa sur les 321 sélectionnés à ce jour. L'un de ces astronautes afro-américains est Charles Bolden, devenu le patron de l'agence, nommé par le président Barack Obama.
Mission de six mois
Tous ces astronautes noirs ont participé à des missions dans les navettes spatiales, mais Jeanette Epps va devenir la première personne noire à faire partie d'un équipage de l'ISS. Les six membres d'équipage effectuent des missions en orbite de six mois. Actuellement, c'est le Français Thomas Pesquet qui participe à la mission de l'ISS.
Jeanette Epps a été sélectionnée en juillet 2009 avec treize autres candidats pour rejoindre cette classe d'astronautes de la Nasa, la vingtième promotion depuis la création de ce corps d'élite. Elle a suivi une formation en langue russe de manière à pouvoir travailler avec ses collègues de l'agence spatiale russe qui font toujours partie des équipage de l'ISS.
Jeanette Epps détient un doctorat en ingénierie aérospatiale de l'Université du Maryland. Depuis l'arrêt du programme des navettes spatiales, les États-Unis dépendent exclusivement des vaisseaux Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l'ISS au coût de plus de 70 millions de dollars le siège. Cette dépendance devrait prendre fin à partir de 2018 avec le début des vols des vaisseaux des sociétés américaine SpaceX et Boeing.
Avec AFP