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Le cycliste quintuple médaillé d'or olympique Bradley Wiggins annonce sa retraite

Icône dans son pays, le cycliste britannique Sir Bradley Wiggins, spécialiste de la poursuite, a mis un terme à sa carrière, mercredi, après avoir notamment remporté un Tour de France et cinq médailles d'or olympiques.

Le coureur cycliste Bradley Wiggins, premier Britannique lauréat du Tour de France en 2012 et quintuple médaillé d'or olympique, a annoncé, mercredi 28 décembre, sa retraite à l'âge de 36 ans.

"J'ai été assez chanceux pour (...) réaliser mon rêve d'enfant de gagner ma vie en pratiquant le sport dont je suis tombé amoureux quand j'avais 12 ans", a-t-il écrit sur sa page Facebook, accompagnée d'une photo de ses maillots arc-en-ciel de champion du monde, médailles et autres trophées.

"J'ai rencontré mes idoles et couru auprès des meilleurs durant 20 ans. J'ai travaillé avec les meilleurs entraîneurs et managers, envers lesquels je serai toujours reconnaissant pour leur soutien", a-t-il poursuivi.

Adepte de la culture "Mods" qui vénérait dans les années 1960 le mythe de la guitare, du scooter et des groupes rock tels que les Jam et les Who, le Britannique qui aurait pu devenir DJ a toujours aimé se démarquer du peloton cycliste.

"Wiggo" raccroche son vélo avec un palmarès impressionnant à la fois sur route et piste. Il est ainsi le seul coureur à avoir remporté l'or aux Jeux et aux Championnats du monde sur les deux surfaces.

Huit fois médaillé aux Jeux olympiques en cinq éditions (5 médailles d’or, 1 médaille d’argent et 2 médailles de bronze), le natif de Gand, en Belgique, a également porté le maillot de leader des trois Grands tours (France, Espagne, Italie) et détient le record du monde de l'heure (54,526 km le 7 juin 2015 à Londres).

Transformation physique

Incapable de grimper un col durant des années, il avait su maigrir drastiquement après les JO de Pékin en 2008 pour se transformer en coureur de grand tour et exceller tant dans les cols que les contre-la-montre, la discipline de base dont il aura été champion du monde (2014) et champion olympique (2012).

Bien entendu, tout cela n'a pas été sans rumeur, dans un sport que le dopage a martyrisé comme peu. Mi-septembre, son nom est apparu lors du hackage de données de l'Agence mondiale antidopage (AMA), à propos de certaines autorisations d'usage à des fins thérapeutiques (AUT) avant les Tour de France 2011 et 2012, et le Giro 2013.

Et la semaine dernière, son manageur au sein de l'équipe Sky, Dave Brailsford, a dû s'expliquer devant une commission du parlement britannique à propos d'un colis reçu pendant le Dauphiné Libéré 2011 et qui contenait, selon les dires du dirigeant, un décongestionnant nasal.

Wiggins lui, a toujours plaidé l'impossibilité morale pour lui à se doper, puisque tout ceci n'est "que du sport. Le dopage n'en vaut tout simplement pas la peine".

Une année 2012 magique

Sa carrière aura culminé en 2012 : après son sacre sur le Tour de France, devenant le premier Britannique à triompher sur les Champs-Élysées, il a enchaîné par un emblématique succès olympique, chez lui à Londres, dans le contre-la-montre individuel. Adulé par le public britannique, Sir Bradley Wiggins fut anobli l'année suivante par la reine Elizabeth II.

"Ce qui restera avec moi pour toujours, c'est le soutien et l'amour du public à travers toutes les épreuves", a avoué Wiggins dans son message d'adieux. "2012 a été une année époustouflante, et a fonctionné comme un moteur pour moi. Le cyclisme m'a tout donné, et je ne l'aurais pas fait sans le soutien de ma merveilleuse femme Cath et de nos formidables enfants".

Passionné par l'histoire de son sport, l'homme qui a multiplié les looks – troquant par exemple ses rouflaquettes pour une barbe rousse et drue au moment de son record de l'heure – a estimé qu'il avait bouclé la boucle. Son palmarès lui confère à jamais une place unique dans le Panthéon du sport britannique.

Avec AFP

Tags: Cyclisme, sport,