
Le président turc Erdogan a accusé mardi l'Occident de ne pas tenir ses promesses en Syrie. Selon lui, les forces de la coalition soutiennent désormais "plusieurs groupes terroristes", notamment kurdes, ainsi que "Daech", l'acronyme arabe de l'EI.
L'Occident soutient l'organisation État islamique (EI). C'est l'accusation qu'a portée le président turc Recep Tayyip Erdogan à l'encontre des pays Occidentaux estimant qu'il ne tenait pas leurs promesses en Syrie.
"Les forces de la coalition ne tiennent malheureusement pas leurs promesses", a déclaré le chef d'État lors d'une conférence de presse qu'il tenait avec son homologue guinéen, Alpha Condé, en visite à Ankara.
La Turquie est engagée depuis fin août en Syrie, où elle combat notamment l'EI et les milices kurdes qu'elle considère comme "terroristes". Au moins 37 de ses soldats ont été tués depuis le début de cette opération.
L'armée turque et les rebelles syriens qu'elle soutient, tentent depuis plusieurs semaines d'enlever à l'EI son bastion d'Al-Bab, à environ 25 kilomètres au sud de la frontière turque dans la province d'Alep, où les forces d'Ankara ont essuyé la semaine dernière de lourdes pertes.
"Des preuves en images"
Le président Erdogan s'est plaint que, plutôt que de soutenir la Turquie, l'Occident préfère venir en appui à l'EI ainsi qu'aux Kurdes du Parti de l'Union démocratique (PYD) et de son bras armé, les Unités de protection du peuple (YPG), soutenus par Washington.
Les Occidentaux "soutiennent tous les groupes terroristes, le YPG, le PYD, mais aussi Daech", a-t-il assuré en utilisant l'acronyme arabe de l'EI.
"C'est parfaitement évident", a-t-il affirmé, assurant que la Turquie disposait de preuves en images.
Il avait déjà affirmé que l'Occident soutenait l'EI lors d'un déplacement au Pakistan, en novembre, affirmant à l'époque que l'Occident "se tient actuellement au côté de Daech" et que les armes des jihadistes sont de fabrication occidentale.
Avec AFP