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Les Nations unies sont préoccupées par l’éventuelle disparition de centaines d’hommes qui ont fui les quartiers est d’Alep. Ces personnes n’auraient plus donné signe de vie après avoir rejoint les zones contrôlées par le régime syrien.

Les habitants d’Alep continuent à payer le prix lourd du conflit qui oppose le régime syrien et son allié russe aux rebelles, dont plusieurs groupes jihadistes font partie. L’ONU s’inquiète désormais de l’éventuelle disparition de centaines d’hommes qui ont fui les quartiers est de la deuxième ville de Syrie, a indiqué vendredi 9 décembre Rupert Colville, le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme.

L'Assemblée générale de l'Onu réclame une trêve en Syrie

L'Assemblée générale des Nations unies a voté vendredi par 122 voix contre 13 une résolution réclamant une trêve immédiate en Syrie, un accès à l'aide humanitaire et la fin de tous les sièges, y compris celui
d'Alep.

Trente-six pays se sont abstenus de voter sur ce texte d'inspiration canadienne, qui n'a aucune valeur contraignante.

(Reuters)

Cette déclaration intervient alors que l’aviation du régime syrien a repris, vendredi, ses raids sur le réduit rebelle. Les frappes aériennes "ont repris vendredi après-midi avec au moins 12 frappes", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Tandis que l’armée syrienne resserre son étau sur les derniers quartiers rebelles d’Alep, l’ONU rapporte avoir entendu des "allégations très inquiétantes selon lesquelles des centaines d'hommes auraient disparu après être passés dans les zones contrôlées par le gouvernement" à Alep.

Des habitants empêchés de fuir par les rebelles

Les Nations unies s’inquiètent également du sort de dizaines de milliers d'habitants bloqués dans Alep-Est, dont certains seraient empêchés de fuir par les rebelles.
L'ONU estime à "environ 100 000" le nombre de civils se trouvant dans les quartiers d'Alep-Est qui sont encore contrôlés par les rebelles.

Mais le porte-parole a fait état d'informations indiquant que certains groupes armés de l'opposition empêchent des habitants de s'enfuir, n'hésitant pas parfois à faire usage de leurs armes.

"Certains civils qui tentent de s'enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l'opposition [...] notamment le front Fateh al-Cham", ex-Front al-Nosra [Al-Qaïda en Syrie NDLR], a-t-il dit.

"Au cours des deux dernières semaines, le front Fatah al-Cham et les Kataëb Abou Amara ont apparemment enlevé et tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé aux groupes armés de quitter leur quartier afin d'épargner la vie de la population", a-t-il ajouté.

Avec AFP