Facebook, Twitter, YouTube (Google) et Microsoft ont annoncé, lundi 5 décembre, un partenariat à l’échelle mondiale afin de mieux repérer et de supprimer plus rapidement les contenus à caractère terroriste de leurs plateformes.
On leur a maintes fois reproché leur inaction face à la pullulation de textes, photos ou vidéos haineuses et/ou propagandistes. Pas plus tard que dimanche 4 décembre, la Commission européenne a rappelé à l’ordre Facebook, Twitter, YouTube et Microsoft, qui s’étaient engagés, en mai dernier, à supprimer en moins de 24 heures les contenus haineux de plate-forme dès leur signalement. Six mois plus tard, l’institution européenne a fait savoir qu’elle n’était pas satisfaite des efforts fournis par ces géants des réseaux sociaux, si tant est que des efforts aient été entrepris.
Cette fois, les quatre entreprises américaines promettent la création d’une base de données commune qui recensera des contenus à caractère terroriste. Celle-ci s’appuiera sur les "empreintes numériques" des photos ou des vidéos de propagande et leur permettra ainsi de repérer et de retirer plus facilement de leurs plateformes tous visuels du genre.
"Nous espérons que cette collaboration mènera à une plus grande efficacité alors que nous continuons à faire respecter nos politiques pour aider à freiner la question mondiale urgente du contenu terroriste en ligne", ont rapporté les entreprises dans un billet de blog, lui aussi commun.
Une alliance, mais pas de règlement commun
Alors que les réseaux sociaux fonctionnent, dans leur globalité, sur une modération par l’utilisateur (celui-ci signale, à l’aide d’une fonction spécifique, tout élément visuel ou textuel qu’il juge inapproprié ou choquant), cette "base de données du terrorisme" devrait leur permettre de réduire les délais de réaction d’une plate-forme à l’autre.
Un contenu supprimé sur une plateforme ne le sera pas forcément sur une autre
Par exemple, une image signalée comme de la propagande djihadiste circulant sur Twitter pourra être supprimée plus rapidement de Facebook.
Si les quatre mastodontes, peu habitués à collaborer, s’appuieront donc sur un outil commun pour mieux détecter les images suspectes, le retrait de ces dernières restera, lui, dépendant de la volonté de chacune des firmes. Chacune agira ainsi selon sa politique utilisateur et en fonction de sa propre évaluation du "caractère terroriste". C’est pourquoi un contenu supprimé sur une plateforme ne le sera pas forcément sur une autre.
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