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Les autorités américaines ont annoncé, dimanche, avoir rejeté le tracé d'un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord. Ce projet représentait une menace pour une tribu amérindienne.

Aux États-Unis, Amérindiens et écologistes viennent de remporter une victoire. Les autorités américaines ont annoncé, dimanche 4 décembre, avoir rejeté le tracé d'un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord. Cet oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, devait traverser quatre États américains sur 1 886 kilomètres et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l'Illinois, plus au sud.

La tribu sioux de Standing Rock, qui considère que l'oléoduc menace ses sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres, avait demandé au président Barack Obama d'intervenir pour faire arrêter ce chantier.

"La meilleure façon de procéder de manière responsable et de façon rapide est d'explorer des routes alternatives pour la traversée de l'oléoduc", a déclaré dimanche Jo-Ellen Darcy, sous-secrétaire aux travaux publics de l'armée américaine dans un communiqué.

"Extrême gratitude au courage du président Obama"

"Nous soutenons de tout cœur la décision de l'administration et rendons hommage avec une extrême gratitude au courage du président Obama et des ministères concernés pour avoir pris les mesures nécessaires pour corriger le cours de l'histoire et agir dans le bon sens", a réagi le chef de la tribu de Standing Rock, Dave Archambault.

"Nous ne sommes pas opposés à l'indépendance énergétique, au développement économique ou à la sécurité nationale, mais nous devons nous assurer que les décisions prises respectent nos peuples indigènes", a-t-il ajouté.

Le combat de la tribu sioux s'était attiré des sympathies au-delà des tribus amérindiennes. Des sympathisants de différents horizons campent par milliers près du chantier afin de le bloquer et des manifestations recevant le soutien de politiciens, artistes et activistes environnementaux ont également éclos dans tout le pays ces derniers mois. De récentes manifestations ont été durement réprimées par les forces de l'ordre.

Avec AFP