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Procès de la "chemise arrachée" : trois ex-salariés condamnés à de la prison avec sursis

Trois ex-salariés d'Air France, membres de la CGT, accusés d'avoir agressé deux cadres lors d'une manifestation en octobre 2015 ont été condamnés mercredi à des peines allant de 3 à 4 mois de prison, avec sursis. Deux autres prévenus ont été relaxés.

La décision dans le procès dit de la "chemise arraché" a été rendu mercredi 30 novembre. Trois prévenus jugés pour "violences" dans l'affaire des chemises arrachées de responsables d'Air France le 5 octobre 2015 ont été condamnés mercredi à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Deux autres ont été relaxés.

Dix autres salariés et ex-salariés de la compagnie, poursuivis pour des dégradations commises sur le portail d'accès au siège de la compagnie aérienne à Roissy, se sont vu infliger une amende de 500 euros.

Une décision politique

Karim Hakiki, envoyé spécial de France 24 à Bobigny, a pu s’entretenir avec l’une des avocates de la défense. Elle lui a annoncé qu’elle comptait, en concertation avec ses clients, se pourvoir en appel car, selon elle, "cette décision est faite pour satisfaire Air France".

L’avocat des deux directeurs des ressources humaines d’Air France s’est dit, lui, très satisfait de cette décision : "Les directeurs d’Air France étaient des victimes et la justice vient de les rétablir dans leurs droits de victimes", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, un ex-salarié relaxé par le tribunal a annoncé qu’il comptait se retourner contre Air France parce que la société ne veut pas le réintégrer bien qu’il ait été relaxé dans cette affaire, a expliqué Karmi Hakiki.

Impossible d'identifier les auteurs des violences

Le procureur avait requis des peines comprises entre deux et quatre mois de prison avec sursis pour les prévenus poursuivis pour "violences", et de simples amendes de 1 000 euros pour dix personnes jugées pour "dégradations".

Xavier Broseta, directeur des ressources humaines d'Air France, et Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long-courrier, dont les chemises avaient été arrachées lors des débordements du 5 octobre 2015, ont admis mardi ne pas avoir pu reconnaître qui leur avait porté des coups et déchiré leurs vêtements.

Les images avaient fait le tour du monde, en plein conflit social à Air France.

Avec AFP et Reuters