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"Alain Juppé contre-attaque"

Au menu de cette revue de presse française, mercredi 23 novembre, la contre-offensive pour tenter de l’emporter, dimanche prochain, à la primaire de la droite et du centre, face à François Fillon, arrivé largement en tête au premier tour.

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A la Une de la presse française, ce matin, la contre-offensive d’Alain Juppé, largement distancé au premier tour de la primaire de la droite et du centre par François Fillon.
«L’important, c’est d’être un vrai dur, pas un faux dur», comprenez: «l’important, ce n’est pas ce que l’on dit, mais ce que l’on fait vraiment» - voilà pour la déclaration à la une de 20 minutes. Mâchoires serrées, regard déterminé, Alain Juppé cogne, attaquant le manque de fermeté supposé de celui qui fut le Premier ministre, pendant 5 ans, de Nicolas Sarkozy. François Fillon, dont le maire de Bordeaux assure que son programme serait «d’une telle brutalité», qu’il serait voué à «l’échec». Interrogé sur les positions de son adversaire sur les questions de société, Alain Juppé cingle: «il a des positions tournées vers le passé» - une critique qu’il a répétée, hier soir, lors de son meeting de Toulouse: François Fillon a une vision «nostalgique de l’ordre ancien», a-t-il martelé, d’après le Monde, qui rapporte que l’ex-Premier ministre a aussi dénoncé «les soutiens venus d’extrême-droite» dont bénéficie, selon lui, l’élu de Paris.
Le Figaro, lui, accuse la gauche, de se «déchaîner» avec Alain Juppé contre François Fillon, assurant que ce dernier «essuie le feu nourri» à la fois de son rival et du parti socialiste, depuis dimanche. Le «Fillon bashing» se serait notamment manifesté par une polémique sur l’avortement, avec un Juppé sommant son rival de mettre un terme à ses «ambiguïtés» sur cette question. «Caricature», a répondu François Fillon, «procès d’intention et procès en conviction», surenchérit le Figaro, qui critique la façon dont Alain Juppé tenterait d’accoler à son adversaire «une image de catho sectaire» - un «catho» qui irait même plus loin que le pape François en personne, invité «malgré lui» dans cette primaire. Le pape François, présenté par Alain Juppé comme «ouvert au modernisme» - plus ouvert, en tout cas, que François Fillon, sur un certain nombre de questions, selon lui. L’Opinion voit dans ces attaques la conséquence de «l’intrusion» des socialistes dans la primaire de la droite et du centre - une intrusion à la fois «inédite et non dénuée d’arrière-pensée», selon le journal. Si «la gauche s’en mêle», au point de «lancer une fatwa contre François Fillon», c’est parce qu’elle chercherait, d’après l’Opinion, à «se refaire une unité factice et fragile, en diabolisant le favori de la primaire de la droite». «La gauche parle beaucoup de la primaire de la droite parce qu’elle a du mal à parler d’elle-même», aurait confessé un responsable socialiste.
D’autres voient plutôt dans la percée de François Fillon une «aubaine» pour la gauche – notamment Slate, qui explique que si Alain Juppé avait été le favori, alors la gauche «ne saurait pas, ne saurait plus». «Fillon, l’homme d’une gentilhommière sarthoise incarne l’ennemi de classe, et mieux encore, l’ennemi culturel. Il offre aux gauches le bonheur du réflexe archaïque. Le pharmacien Homais frémit! Combes, nous entends-tu? Ils sont de retour!». Le site du Monde évoque un président Hollande «revigoré», par la percée de François Fillon, dont «la victoire quasi assurée dimanche prochain de l’ancien premier ministre (lui) livre, par effet miroir, de nombreux enseignements positifs» - la preuve que les sondages, «ne sont pas des indicateurs fiables», qu’une «campagne de terrain, besogneuse et sans éclat», comme l’aurait été celle de François Fillon, peut changer la donne, et que les citoyens préfèrent encore «confier les clés à un responsable qui revient de loin, plutôt que de tenter des aventures». François Hollande y croit encore, nous dit-on, et peut-être plus que jamais. Il en irait tout autrement de ses troupes, à en croire l’Humanité, qui évoque «le grand désarroi» des militants socialistes, à deux mois de la primaire de la gauche. «A l’idée de faire campagne pour François Hollande, certaines se découragent, quand d’autres décident de regarder ailleurs», assure l’Huma.
Tout autre chose, pour terminer, avec le Parisien, qui raconte l’histoire d une découverte peu commune. Une famille de Normandie a découvert dans sa demeure familiale, au mois de septembre, des centaines de pièces et de lingots d’or. Un trésor probablement dissimulé là par un aïeul, et dont le montant s’élèverait à 3,5 millions d’euros - un aïeul un peu facétieux, visiblement, puisqu’il avait disséminé son trésor un peu partout dans la maison, dans des boites en fer cachées sous des lattes de plancher, des meubles, des piles de linge, et même des chaussures…
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