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France : le ministère de l’Éducation nationale s’engage pour les réfugiés

Pour aider les migrants à apprendre le français, l’Éducation nationale compte apporter son aide à une vingtaine d’associations, en formant leurs bénévoles et en leur fournissant des kits pédagogiques.

L'Éducation nationale veut s’impliquer dans l’aide aux migrants. La ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a lancé, lundi 21 novembre, un vaste plan d’accompagnement pour l’apprentissage de la langue française. "L’accueil des populations contraintes à l’exil s’inscrit dans une politique humanitaire fidèle aux valeurs de la France", a estimé la ministre, qui s’exprimait lors d’un déplacement à la cité scolaire Honoré de Balzac dans le 17e arrondissement de Paris. "J'ai considéré que nous avions aujourd'hui à l'Éducation nationale une expertise que nous pouvions mettre à disposition", a-t-elle ajouté.

"Aujourd’hui, on a plus de 52 000 élèves qui sont accueillis" dans des Unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. Des classes par lesquelles ils transitent aux côtés d’élèves de différentes nationalités pour apprendre le français, avant de rejoindre une classe "ordinaire", a-t-elle précisé. La ministre veut aller plus loin et apporter sa contribution à "la question du bon accueil des migrants", évoquant "la nécessité d’un accompagnement linguistique, d’un apprentissage des codes et des valeurs de la République", aux mineurs mais aussi aux adultes.

Une mobilisation collective

Ce plan repose sur la mobilisation des associations partenaires du ministère, des ONG, des réseaux humanitaires et de solidarité, qui sont impliqués dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés. Des réservistes citoyens de l’Éducation nationale seront eux aussi mis à contribution. Le ministère a passé un accord avec une vingtaine d’associations, comme la Ligue de l’enseignement ou Emmaüs solidarité. "Nous allons [leur] offrir à la fois des formations mais aussi du matériel pédagogiques", a expliqué Najat Vallaud-Belkacem.

Des organismes du ministère, comme le Greta, chargé de la formation professionnelle pour adultes et le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) de Sèvres, qui produit des ressources pédagogiques, sont mobilisés dans le cadre de ce plan, tandis que des instructions ont été envoyées aux recteurs.

Les formations de bénévoles d’associations, eux-mêmes appelés à former d’autres bénévoles, débuteront fin décembre. "D’ici la fin de l’année 2016" tout sera "prêt et en vigueur", a assuré la ministre.

Avec AFP