Un fort séisme s'est produit, mardi, au large de Fukushima, au Japon, déclenchant un tsunami près de la centrale nucléaire accidentée en mars 2011. Aucun dégât n'a été rapporté dans l'immédiat et une alerte au tsunami a finalement été levée.
Vent de panique, mardi 22 novembre au matin dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima. Un fort séisme de magnitude de 7,4, détecté à une profondeur de 25 kilomètres, a secoué cette partie du pays, déclenchant un tsunami près de la centrale nucléaire accidentée en mars 2011. Aucun dégât n'a été rapporté dans l'immédiat et l'alerte au risque tsunami a finalement été levée.
"À 6 h 38, un tsunami d'un mètre a été mesuré" au niveau des centrales Fukushima Daiichi, touchée en 2011, et de Fukushima Daini, distante de 12 kilomètres, a indiqué la compagnie Tepco (Tokyo Electric Power) qui gère le site. Aucun problème n'a été détecté à ce stade, a cependant précisé à l'AFP un porte-parole. "La situation ne cause pas d'inquiétude immédiate". Tepco a par ailleurs fait savoir qu'un système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 3 de Fukushima Daini avait été stoppé, mais son fonctionnement a été rétabli peu après.
Des ordres d'évacuation avaient été donnés par plusieurs localités, pour un total de quelque 100 000 personnes. "La côte est extrêmement dangereuse : n'allez ni en mer, ni à proximité, jusqu'à la levée de toutes les alertes et avis", avait insisté un responsable de l'agence de météo lors d'une conférence de presse diffusée par la chaîne NHK. Aucun dégât majeur n'a été signalé, hormis un début d'incendie dans une raffinerie, selon la NHK.
"J'ai ordonné aux ministres de relayer les informations et d'agir promptement en cas de dégâts", a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe, actuellement en déplacement en Argentine.
Souvenir du tsunami du 11 mars 2011
Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d'habitants .
"C'était un séisme fort et long. Les sirènes ont retenti pour prévenir du risque de tsunami le long de la côte, mais je suis surtout inquiète pour les centrales nucléaires", a témoigné Akemi Anzai, habitante de la ville de Minamisoma, au nord des centrales de Fukushima.
Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami du 11 mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18 500 personnes et provoqué une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté.
L'archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1.700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d'importants dommages.
Avec AFP