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Vidéo : le cimentier Lafarge a-t-il vraiment tout fait pour protéger ses employés syriens ?

Alors qu'en 2014, les affrontements entre forces kurdes et l'EI s'intensifiaient en Syrie, et que les rapts étaient nombreux dans la région, Lafarge a augmenté sa production et fait prendre des sérieux risques à ses employés. Enquête.

"Lorsque le conflit s'est rapproché de la zone de l’usine [à Jalabiya, en Syrie], la priorité absolue de Lafarge a toujours été d'assurer la sécurité et la sûreté de son personnel, tandis que la fermeture de l'usine était étudiée", affirmait une porte-parole du groupe LafargeHolcim interrogée par Reuters à la suite de l'article du Monde publié en juin dernier.

La suite de l'enquête du Monde sur le fonctionnement de l'usine Lafarge en Syrie révèle une réalité plus complexe. Malgré les accords passés avec les groupes armés, y compris l'organisation État islamique (EI), pour sécuriser routes et équipements, les risques d'enlèvements sont réels pour les employés de Lafarge et les pressions de la direction multiples sur ceux qui refuseraient de les affronter.

Lafarge est-il allé trop loin pour maintenir son usine en activité jusqu'en septembre 2014, date à laquelle l'EI a attaqué la cimenterie ? Récit en images.

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Interview de Nidal Wahbi, ancien responsable des ressources humaines à Lafarge Syrie, pris en otage en août 2012.

Enquête de Dorothée Myriam KELLOU
Montage : Dorothée Myriam KELLOU et Fanir ADRIAMIHAJA
Mixage: Lea GERY
Habillages : Frédéric LEDOUX et Laurent VEZIE