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Hommage et recueillement un an après les attentats du 13 novembre

Du Stade de France au Bataclan, les commémorations du 13-Novembre se sont déroulées dimanche dans la sobriété.

Un an, jour pour jour, après les attentats du 13 novembre 2015, un hommage aux victimes est rendu dimanche sur les sites des attaques, de Saint-Denis à Paris, pour des commémorations sobres conformément aux vœux des familles.

Des plaques ont été dévoilées dans la matinée par François Hollande en hommage "aux vies fauchées en ces lieux" : au lendemain de la réouverture du Bataclan, avec un concert de Sting pour "se souvenir" et "célébrer la vie", c'est le temps du recueillement, en mémoire des victimes des pires attentats jamais commis en France.

Cent trente morts, des centaines de blessés, une capitale meurtrie et un pays aujourd'hui d'autant plus éprouvé que d'autres attentats ont suivi, comme à Nice le 14 juillet, faisant 86 morts : "Nous ne sommes plus comme avant", a souligné François Hollande vendredi soir, juste avant la minute de silence qui a précédé le match France-Suède au Stade de France.

Signe de ce changement d'ère : l'état d'urgence décrété au soir du 13 novembre. Le Premier ministre Manuel Valls a d'ailleurs déclaré dimanche à la BBC que ce régime d'exception allait sans "doute être prolongé de quelques mois" en janvier, dans la perspective notamment de la présidentielle.

En attendant, pour les commémorations dimanche, l'heure était à la "sobriété", comme le voulaient les associations de victimes. À six mois de l'élection, le gouvernement est aussi soucieux de ne pas être accusé de "récupération".

"Pour nous, c'est très important que chacun puisse venir rendre hommage aux morts, rendre hommage aux vivants, qu'on soit tous ensemble", a souligné Caroline Langlade, présidente de l'association Life for Paris.

Des plaques commémoratives dévoilées

À 9 h, c'est devant la porte D du Stade de France, là où était tombé le Franco-Portugais Manuel Dias, première victime des tueurs du groupe jihadiste État islamique (EI), qu'ont débuté les commémorations.

Hommage et recueillement un an après les attentats du 13 novembre

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Là, comme sur tous les autres sites, a été dévoilée une plaque avec les noms des victimes. François Hollande, qui a tour à tour rencontré samedi des victimes, des associations et des magistrats du parquet antiterroriste, n'a pas prononcé de discours.

Puis le président de la République et la maire de Paris Anne Hidalgo se sont rendus devant les cafés et restaurants Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne Bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle Équipe. Trente-neuf personnes ont été assassinées sur ces terrasses des Xe et XIe arrondissements.

Le parcours s'est terminé devant la salle de spectacle du Bataclan : un commando y avait fait irruption en plein concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal, assassinant 90 personnes.

Pourquoi ces plaques ? "C'est fondamental, surtout pour les générations futures, qu'un récit se construise et s'installe de ce qui a été vécu", a expliqué samedi sur Europe 1 Juliette Méadel, secrétaire d'État à l'Aide aux victimes.

Les Français invités à allumer une bougie à leurs fenêtres

Des victimes et survivants de l'attaque ont assisté à la cérémonie dimanche devant la salle de concerts, entièrement refaite. Samedi soir, une minute de silence a précédé le concert de Sting.

Après l'hommage officiel, les associations ont pris le relais devant la mairie du XIe arrondissement, où des ballons multicolores ont été lâchés dans un ciel gris.

Durant une messe dimanche soir à la cathédrale Notre-Dame, l'archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, s'est félicité que les Français aient su éviter "une guerre civile, une guerre de religions".

Dans la soirée de dimanche, les Français étaient invités à allumer une bougie à leurs fenêtres en mémoire des victimes.

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Une photo publiée par Zoé (@lazotte) le 13 Nov. 2016 à 11h06 PST

À la nuit tombée, des milliers de personnes se sont, par ailleurs, retrouvées sur les berges du canal Saint-Martin, à Paris, tout près de plusieurs des terrasses attaquées, pour déposer sur l'eau quelque 3 500 lanternes aux couleurs bleu, blanc et rouge. Sur certaines on pouvait lire : "On pense à vous".

Avec AFP