Anthropologue des religions et défenseur d'un islam des Lumières, l’intellectuel est mort dans la nuit du 11 au 12 novembre à l'âge de 63 ans.
"J'ai pris le parti de chercher la lumière dans le monde arabe. Je suis tenu par un souci de vérité et je veux m'approcher au plus près possible de ce que je pense être cette vérité". Ainsi parlait l'anthropologue des religions, philosophe et psychanalyste Malek Chebel, défenseur d'un islam des Lumières, qui s'est éteint dans la nuit du 11 au 12 novembre.
L'intellectuel qui a consacré sa vie à développer une image libérale de cette religion en traquant les mensonges et l'hypocrisie des intégristes sera enterré en Algérie, après probablement une cérémonie en région parisienne lundi, a précisé à l'AFP son fils Mikaïl Chebel.
Né en Algérie en 1953, Malek Chebel était arrivé à Paris en 1980 pour poursuivre ses études. Il est l'auteur de nombreux essais consacrés à l'islam et a donné des conférences dans des universités de plusieurs pays, notamment en France et aux États-Unis.
Parmi ses livres, "L'islam pour les nuls" et "Le Coran pour les nuls" s'étaient arrachés dans les librairies après les attentats de janvier 2015. Il a aussi traduit le Coran et publié, entre autres, "Mohammed, prophète de l'islam", "L'islam et la raison", "L'érotisme arabe", ou "L'islam en 100 questions".
En 2008, Malek Chebel avait été décoré chevalier de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy, alors président. "Grâce à vous, la France découvre, ou redécouvre, un islam qui connaît et aime la vie, le désir, l'amour, la sexualité", avait alors déclaré Nicolas Sarkozy.
Hichem Ben Yaïche, rédacteur en chef du magazine de l'Afrique et African Business, a été l'un des premiers à faire part de la mort de l'intellectuel sur les réseaux sociaux.
Depuis l'annonce de sa mort, les hommages affluent sur Twitter.
Avec AFP