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Irak : au nord-est de Mossoul, Bachika est "sous le contrôle total" des forces kurdes

Les forces kurdes ont repris, mardi, la ville irakienne de Bachika, au nord-est de Mossoul. Chaque maison doit maintenant être inspectée car les jihadistes de l'organisation État islamique ont piégé les habitations.

Des combats ont encore éclaté, mardi 8 novembre, dans la matinée, mais les forces kurdes ont finalement repris la totalité de la ville de Bachika, à 15 km au nord-est de Mossoul, la deuxième ville d’Irak. À la suite de deux semaines de siège, les peshmerga avaient lancé lundi l'assaut sur cette ville après l'avoir attaquée depuis le Nord, l'Est et le Sud.

Bien que la ville soit libérée, "il faut encore sécuriser les lieux maison par maison", souligne Pierrick Leurent, envoyé spécial de France 24 à Bachika.

"Nos forces sont en train de ratisser la ville et de la déminer", a également expliqué à l’AFP Jabbar Yawar, secrétaire général du ministère de la région autonome du Kurdistan irakien, chargé des forces de sécurité. "[Mardi] matin, il y avait des terroristes cachés dans des maisons, ils voulaient prendre la fuite, [...] 13 d'entre eux ont été tués", a-t-il poursuivi, ajoutant que cinq autres avaient été blessés à l'intérieur de tunnels souterrains.

Irak : au nord-est de Mossoul, Bachika est "sous le contrôle total" des forces kurdes

"La reprise de Bachika est la dernière grande bataille des peshmerga"

Si Jabbar Yawar estime que Bachika est "sous le contrôle total" des peshmerga, le colonel Dilshad Mawlud, un responsable média des combattants kurdes, se montre, lui, plus prudent, estimant que des poches de résistance jihadiste demeurent. "Il y a une partie [de la localité] avec des kamikazes et des snipers", a-t-il indiqué.

Selon Pierrick Leurent, "la reprise de Bachika est la dernière grande opération des peshmerga". Le journaliste rappelle que les combattants kurdes n’entreront pas dans Mossoul. Les enjeux étaient pour eux de reprendre du territoire à l'EI et de sécuriser les frontières de la région autonome du Kurdistan irakien. C'est désormais chose faite. Et d'ajouter que sur la route vers Bachika, "les peshmerga ont creusé des tranchées et construit des gardes-frontières à la va-vite".

Avec AFP