Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 7 novembre, la décision du FBI de ne pas poursuivre, comme annoncé en juillet dernier, Hillary Clinton dans l’affaire de sa messagerie privée, et l’offensive de la coalition internationale sur Raqqa, en Syrie.
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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où le FBI maintient sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans l'affaire des emails.
A deux jours du scrutin, l’agence confirme sa décision de juillet dernier, de ne pas poursuivre la candidate démocrate, d’après The Wall Street Journal. Une décision dont l’impact sur l’élection sera difficile à mesurer, selon The Washington Post, qui juge que l’affaire aura au moins cette conséquence «indiscutable»: que le FBI, jusque là considéré comme le symbole de la rectitude la plus absolue, est devenu un acteur de cette campagne «corrosive», contribuant à renforcer la perception d’un électorat américain désabusé, que le système politique est «corrompu», et que les institutions sont «défaillantes».
Difficile à mesurer, également, l’impact de la mobilisation record des électeurs indépendants, des électeurs qui ne sont affiliés ni au parti démocrate ni au parti républicain, d’après The Charlotte Observer. Le journal de Caroline du Nord, où Hillary Clinton et Donald Trump doivent tenir l’un de leurs derniers meetings, ce soir, explique que ce groupe détient probablement l’une des clés de cette élection, avec l’électorat afro-américain, dont la participation est pour le moment en forte baisse dans cet Etat crucial. Autre élément-clé de ce scrutin, l’électorat latino-américain, très mobilisé contre Donald Trump. The Washington Post raconte comment des employés de maison sans-papiers de Floride, un autre Etat décisif, tentent de convaincre leurs compatriotes en situation régulière ou régularisés de se voter contre le milliardaire: «nous, nous ne pouvons pas voter, leur disent-ils, mais vous vous le pouvez», leur disent-ils, leur rappelant la promesse faite par Donald Trump d’expulser des centaines de milliers d’étrangers en situation irrégulière, s’il parvient à se faire élire. «La communauté hispanique se tient prête à lui faire barrage», annonce le journal, qui estime qu’Hillary Clinton pourrait parvenir à dépasser les scores de Barack Obama auprès de cette communauté, qui avait voté pour lui à plus de 71% en 2012. Trump, bête noire des latinos... et des services de sécurité, à en croire ce dessin trouvé dans The Times, au Royaume-Uni, qui montre l’évacuation du candidat, samedi. Donald Trump a dû quitter brièvement la scène, accompagné de ses agents de sécurité, après un mouvement de foule, provoqué par la rumeur de la présence d'un homme armé dans le public - une «frayeur» qui ne serait rien en comparaison du «cauchemar» pour la sécurité de tous, que représenterait une arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, selon le journal.
A la une également ce matin, la bataille pour la libération de Raqqa, la capitale autoproclamée du groupe Etat islamique en Syrie, qui a débuté hier. La coalition arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis, a annoncé le début des opérations militaires, baptisées «Colère de l’Euphrate», selon The Wall Street Journal, qui rappelle que cette offensive a été lancée alors que les forces irakiennes ont également entrepris de reprendre Mossoul au groupe Etat islamique. Mossoul dont The Spectator compare la situation à celle d’une autre ville syrienne, Alep, victime de terribles bombardements de la part du régime d’Assad et de ses alliés russes. Dans la ville syrienne, comme dans la ville irakienne, assure le magazine britannique, la population civile se retrouve bombardée, prise au piège au milieu des combats. «Quand les pays qui s’opposent à l’Occident tentent de reprendre des zones urbaines aux terroristes, on les dénonce. Mais quand nos alliés font la même chose, nous les défendons. Nous jugeons Assad à l’aune d’un certains nombre de valeurs, et nous-mêmes et nos alliés sur des critères différents», dénonce The Spectator, qui met donc sur le même plan le gouvernement irakien et le régime syrien.
Bachar El Assad qui bénéficie du soutien indirect, en tout cas, de la coalition internationale. C’est ce que rappelle avec beaucoup d’amertume The Times, qui relève la façon dont l’offensive de la coalition contre le groupe Etat islamique en Syrie, contribue à asseoir un pouvoir dont les crimes sont finalement relégués au second plan. Des crimes dont fait partie l’attaque au gaz sarin contre le quartier de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, en 2013.
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