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"Juppé, contre-miroir de Sarkozy"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 3 novembre, le deuxième débat télévisé entre les candidats de la primaire de la droite et du centre, leurs divisions et leurs programmes. La colère persistante des policiers et des agents de sécurité. Et la 8ème édition de la Journée de la gentillesse.

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A la une de la presse française, le deuxième débat entre les candidats à la primaire de la droite et du centre, ce soir.
A 17 jours du premier tour, «le cas Bayrou sème la zizanie», d’après le Figaro, qui rapporte que Nicolas Sarkozy a publié hier sur Facebook un long texte  baptisé «Cartes sur tables», où il dénonce les dangers d’une alliance entre le président du Modem et Alain Juppé - une alliance présentée comme la preuve que celui-ci préparerait, s’il était élu, «une présidence de statu quo», ce à quoi son rival à répondu en réaffirmant vouloir «rassembler largement», demandant à ce qu’un tel ou un tel ne soit pas «stigmatisé par esprit de vengeance» - sous-entendant que Nicolas Sarkozy n’aurait toujours pas digéré l’appel de François Bayrou à voter pour François Hollande en 2012. Attaque frontale, mise en doute de la volonté réformatrice d’Alain Juppé: l’offensive sarkozienne est présentée par l’Obs comme un véritable «réquisitoire» contre l’ancien Premier ministre – mais Nicolas Sarkozy, distancé dans les sondages, devra «sortir d’autres cartes de sa manche, s’il veut renverser le cours de la partie», prévient le site, tandis que l’Opinion évoque un «va-tout contre Juppé».
Nicolas Sarkozy se dit néanmoins « certain de créer la surprise », d’après le Parisien. Malgré des sondages défavorables et des ralliements de poids à Alain Juppé, l’ex-président «n’a pas encore perdu», rappelle avec sagacité le journal. «Comment penser que le lien (avec les Français) est cassé, quand, à moi tout seul, je vends trois fois plus de livres que la totalité de mes concurrents?», aurait notamment lancé Nicolas Sarkozy, dont le souvenir est effectivement resté vif à Argenteuil, en banlieue parisienne, là où il avait promis en 2005 à une habitante qui l’interpellait de la «débarrasser» d’une «bande de racailles» - c’est là que s’est rendu hier Alain Juppé, qui n’aurait «même pas eu besoin de prononcer le nom de son rival», d’après le Monde, qui raconte que le maire de Bordeaux «a préféré laisser parler les images», déclarant ne pas souhaiter «faire de grand discours» qui ne serait pas suivi d’effets, se posant «en contre-miroir» de Nicolas Sarkozy.
La droite part favorite pour 2017, mais Libération affirme que les mesures que proposent ses candidats, sont «massivement rejetées par les Français». Evoquant des propositions «libérales et datées», une « potion libérale inchangée depuis le RPR », Libé moque les «tontons ringards» de l’opposition, tandis que l’Humanité dénonce «l’odieuse surenchère» à laquelle se livreraient les candidats à la primaire de la droite et du centre: «fonctionnaires, chômeurs, syndicats», l’Huma évoque les «cibles obsessionnelles» de l’opposition, à laquelle le gouvernement actuel aurait «largement préparé le terrain», en particulier avec la loi travail.Une gauche désunie, alliée malgré elle de la droite? Une image que ne contribue pas à dissiper le récit du Parisien sur les querelles au sein de l’exécutif, où un «épais brouillard de méfiance» se serait installé entre les soutiens de François Hollande et Manuel Valls.
Le gouvernement qui affronte la colère persistante de la police. D’après le Figaro, de nouvelles manifestations ont eu lieu à Paris, Bordeaux, et Marseille, notamment. Particularité de ce mouvement, son hostilité affichée à la hiérarchie et aux syndicats, accusés de ne pas entendre et de ne pas défendre les revendications des policiers, qui demandent toujours davantage de moyens et plus de fermeté de la part de la justice. Sous-payés et surexploités, selon eux, les agents de sécurité ont eux aussi manifesté, hier, à Paris, d’après l’Humanité, qui rappelle que la profession est très exposée depuis les attentats de 2015.
Sans transition aucune, quoique, et pour terminer, en cette 8ème édition de la Journée de la gentillesse, je vous propose de jeter un cil à ce papier du Monde qui nous rappelle les bienfaits de la gentillesse en entreprise. Comme l’explique le philosophe Emmanuel Jaffelin, le fait d’avoir peur de passer pour faible en se comportant gentiment est une erreur. D’ailleurs, le mot gentillesse vient du latin «gentilis», le noble, celui qui est bien né, ce qui veut dire qu’il a plutôt à voir avec la noblesse.
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