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Après des années de négociations, accord mondial pour préserver l'Antarctique

Un accord historique a été signé vendredi en Australie sur la création d'un vaste sanctuaire marin en Antarctique. La Russie, dernier pays à s'y opposer, à finalement rallié le projet porté par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

Le plus grand sanctuaire marin du monde, destiné à protéger la zone immaculée de l'Antarctique, va voir le jour. Il a été créé sur le papier aux termes d'un accord obtenu vendredi 28 octobre en Australie, après des années de négociations.

Conclu lors de la réunion annuelle de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) à Hobart, sur l'île de Tasmanie, l'accord permettra la création d'une zone protégée dans la mer de Ross, une immense baie côté Pacifique sous juridiction néo-zélandaise.

Elle s'étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million interdit à la pêche, selon le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully. La mer de Ross est parfois surnommée "le dernier océan" car elle est considérée comme le dernier écosystème marin intact de la planète, c'est-à-dire non touché par la pollution, la surpêche ou les espèces invasives.

La Russie donne finalement son accord

Quelques modifications ont dû être apportées au texte afin qu'il puisse être approuvé à l'unanimité des 25 membres du CCAMLR mais "l'accord final tient en équilibre la protection marine, la pêche durable et les intérêts scientifiques", a précisé McCully.

La Russie était le dernier pays à s'opposer au projet, en raison des droits de pêche. La Chine avait apporté son soutien au projet l'an dernier. Un deuxième projet à l'agenda de la réunion, porté par la France et l'Australie, n'a pas eu le temps d'être approuvé. Il portait sur une autre vaste zone marine couvrant 1 million de km2 dans l'est de l'Antarctique.

L'océan Antarctique, qui représente 15 % de la surface des océans, abrite des écosystèmes exceptionnels, riches de plus de 10 000 espèces uniques, en bonne partie préservés des activités humaines mais menacés par le développement de la pêche et de la navigation.

Avec AFP