Alors que les forces irakiennes progressent vers Mossoul, les autorités maintiennent en détention les hommes venant des zones contrôlées par l'EI. Par crainte que des jihadistes ne s'infiltrent parmi les déplacés. Reportage.
Au camp de réfugiés de Debiga, en Irak, près des zones contrôlées par l'organisation État islamique (EI), des dizaines d'hommes affirmant avoir fui les jihadistes sont maintenus en détention en attendant d’être interrogés.
Les autorités kurdes, qui contrôlent le camp, veulent s’assurer que des terroristes n’essaient pas de s'infiltrer parmi les réfugiés. Résultat, les femmes se retrouvent séparées de leur mari, souvent pendant plusieurs jours. Un traitement réservé à la population arabe qui, dans un Irak en quête de stabilité, risque d'aggraver les tensions ethniques.