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Présidentielle libanaise : l'ex-général Michel Aoun donné favori

Après deux ans et demi de vacance de pouvoir au Liban, l'ex-général Michel Aoun devrait être élu président du Liban par le Parlement le 31 octobre. Il bénéficie notamment du soutien de l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri.

La fin de la vacance de pouvoir, en vigueur depuis mai 2014, semble enfin en vue au Liban. L'ex-général libanais Michel Aoun est donné favori pour devenir le treizième président du Liban, à l’issue du vote du Parlement prévu le 31 octobre prochain. Il s'agira de la 46ème réunion du Parlement organisée pour élire un président, le vote ayant jusqu'alors échoué car la majorité des députés, notamment ceux favorables à Michel Aoun et ses alliés chiites du Hezbollah, avaient boycotté les séances.

Adoubé par Saad Hariri

Au Liban, le président est élu par le Parlement, qui compte 128 députés répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Conformément au pacte national de 1943, le président doit être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite et le président du Parlement chiite.

Pour être élu, Michel Aoun a besoin de la majorité absolue des députés, ce qu'il est sûr d'obtenir grâce au soutien de Saad Hariri, du Hezbollah et des Forces Libanaises. Al-Akhbar, quotidien libanais proche du Hezbollah, affirme mercredi que "la décision de Saad Hariri d'adouber Michel Aoun comme chef de l'État est devenue inévitable. Il a informé son bloc parlementaire et ses alliés (...) de sa décision. Il ne reste plus qu'à l'annoncer officiellement."

Selon un expert politique proche de Hariri qui ne veut pas être identifié, "au terme de l'accord avec Aoun, Saad Hariri redeviendra le Premier ministre", poste qu'il a abandonné en janvier 2011. "Ceci va lui redonner une position de force ainsi qu'à sa communauté au Liban, au moment où le pouvoir des sunnites s'érode dans la région", a-t-il ajouté.

Avec AFP