logo

Irak : François Hollande met en garde contre la fuite de jihadistes de Mossoul vers Raqqa

"Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqqa", a mis en garde le président français lors de l'ouverture d'une réunion à Paris sur l'avenir politique de la ville irakienne.

Alors que les forces irakiennes sont engagées dans la reprise de Mossoul au groupe État islamique (EI), le président français, François Hollande, a mis en garde contre la fuite potentielle de jihadistes vers Raqqa, en Syrie.

"Nous devons être exemplaires sur le plan de la poursuite des terroristes qui déjà quittent Mossoul pour rejoindre Raqqa. […] Nous ne pouvons admettre une évaporation de ceux qui étaient à Mossoul", a-t-il averti à l'ouverture d'une réunion organisée à Paris sur l'avenir politique de la seconde ville d'Irak.

"Tout doit être mis en œuvre pour assurer la protection des populations civiles, aujourd'hui exposées en zones de combat et utilisées comme boucliers humains par Daech [acronyme de l'EI, NDLR]. Nous devons agir avec l'autorisation expresse du gouvernement irakien et dans le plein respect des droits de l'Homme et du droit humanitaire international", a-t-il insisté.

Cette réunion rassemble une vingtaine de pays et organisations, dont les États-Unis, la Turquie, l'Iran, les pays du Golfe et les Européens. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari coprésideront les discussions.

La réunion se tient quelques jours avant une rencontre, également à Paris, des principaux ministres de la Défense de la coalition internationale engagée contre l'EI afin de faire le point sur la bataille de Mossoul.

Les forces irakiennes ont lancé dans la nuit de dimanche à lundi une offensive pour reprendre Mossoul, deuxième ville du pays, aux mains de l'EI depuis juin 2014. C'est dans cette ville que le leader de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un califat, installé en juin 2014 sur des territoires conquis par les jihadistes en Irak et en Syrie.

Avec AFP