Le président François Hollande reçoit ce mercredi à l'Élysée, Rahed Saleh, le chef des Casques blancs syrien, un groupe de secouristes bénévoles qui opère dans les zones rebelles en Syrie, ainsi qu'une délégation de personnalités d'Alep.
Des décombres d’Alep aux ors de l’Élysée. François Hollande reçoit, ce mercredi à Paris, Raed Saleh, le chef des Casques blancs syriens, une organisation humanitaire qui se veut neutre et qui porte secours aux victimes des bombardements en Syrie dans des zones tenues par l'opposition. Le président français accueillera également une délégation de personnalités d'Alep, qui compte notamment des médecins de la ville bombardée à un rythme intense depuis presque un mois.
"Les Casques blancs et le Comité civil d’Alep font chaque jour l’impossible dans cette ville martyre, face au déferlement de violence. Leur action a permis de sauver des dizaines de milliers de vies", indique l’Élysée, dans son dossier de presse consacré à cette visite. Le nom du groupe de ces secouristes de l’extrême avait été évoqué pour un éventuel prix Nobel de la paix.
Valls exprime son "admiration" pour ce groupe
Le Premier ministre Manuel Valls et l'Assemblée nationale ont rendu mardi hommage aux "Casques Blancs", dont une délégation était reçue au Palais-Bourbon.
"La France ne vous abandonnera jamais, elle sera toujours à vos côtés, au nom de la liberté, au nom de la conception des droits de l'Homme, au nom des combats que la France a toujours menés", a lancé le chef du gouvernement, en exprimant son "respect" et son "admiration" pour ce groupe de bénévoles.
Toutefois, si nul ne peut mettre en doute l’utilité de la mission des Casques blancs, certains, comme le député LR Jacques Myard, doutent ouvertement de l’impartialité de ce groupe, un temps financé par l’opposition syrienne. Sans surprise, on trouve au premier rang de leurs détracteurs le régime syrien et son allié russe.
Damas et Moscou accusent notamment les Casques blancs d’avoir à la fois partie liée avec les groupes les plus extrémistes de la rébellion syrienne, tel que l’ex-Front al-Nosra, qui a récemment rompu ses liens avec Al-Qaïda, en portant notamment assistance aux jihadistes blessés dans les bombardements.
Ces accusations sont rejetées par l’organisation, qui n’a jamais caché que ses membres se retrouvent de facto en contact avec des groupes rebelles, puisqu’ils n’opèrent que dans des zones échappant au contrôle de Damas.