Au menu de cette revue de presse française, mercredi 19 octobre, la manifestation-éclair de centaines de policiers, dans la nuit de lundi à mardi, à Paris, leur malaise et celui des hospitaliers, confrontés, comme plusieurs établissements de Seine-Saint-Denis, au problème de l’insécurité. La «recette» du succès de Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, et son soutien «sans faille» au CETA, bloqué par le parlement wallon.
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A la une de la presse française, ce matin, la manifestation-éclair, dans la nuit de lundi à mardi, de centaines de policiers, à Paris.
Ce mouvement «spontané», aurait «pris de court les syndicats et les autorités», surpris par le «vent de colère» qui parcourrait la police, d’après le Figaro, qui évoque la manifestation d’«un malaise plus profond qu’on ne le dit». Le journal explique que les policiers se sont rassemblés pour dénoncer «les violences» dont ils se disent victimes et «les insuffisances de la réponse pénale», notamment après que l’un d’eux a été grièvement blessé, le week-end dernier, en tombant dans un guet-apens, dans une cité de la banlieue parisienne. L’occasion pour le Figaro, de dénoncer, une nouvelle fois, le problème de l’insécurité, présenté comme le résultat de «l a faillite complète des politiques» depuis 15 ans – un «bilan accablant», dans lequel la droite aurait «sa part de responsabilité». «Si elle veut gagner la présidentielle de 2017, où le FN devrait se montrer plus fort encore qu’en 2002, prévient le journal, elle doit relever son niveau d’exigence pour restaurer d’urgence l’autorité perdue de l’État».
24 heures après leur mobilisation nocturne, de nombreux policiers ont continué, cette nuit, à «exprimer leur ras-le-bol», d’après le Monde, qui précise que l’Inspection générale de la police nationale, la «police des polices», a été saisie, après le rassemblement de dimanche soir, qui n’avait pas été déclaré, au préalable, à la préfecture.
Les policiers ne sont pas les seules victimes de l’insécurité, ni les seuls à protester contre le manque de moyens. Le Parisien évoque une «épidémie de violences» contre des lycées en Saint-Saint-Denis, dans le nord de Paris, où la violente agression d’une proviseure, lundi, est venue s’ajouter à une série d’incidents graves dans plusieurs établissements, depuis la rentrée. Les parents d’élèves dénoncent, un manque de moyens et réclament un «plan spécial pour l’éducation» dans ce département, notamment l’embauche de surveillants et d’assistants sociaux supplémentaires. «Malaise» dans la police, dans l’éducation, et à l’hôpital, toujours d’après le Parisien, qui rapporte qu’un collectif d’hospitaliers et de patients lance aujourd’hui un manifeste «Santé 2017», pour engager les candidats à la présidentielle «mettre la santé au coeur de leur programme» - un «cri d’alarme» lancé alors que «l’hôpital semble au bord de l’explosion», alerte le journal.
Indignation, aussi, de l’Humanité, qui demande la relaxe de huit anciens salariés de Goodyear. Ces ex-salariés, dont cinq délégués de la CGT, reviennent aujourd’hui et demain devant la justice, après avoir été condamnés en janvier dernier à deux ans de prison dont neuf mois ferme, pour avoir séquestré deux cadres de l’entreprise. Le moment serait venu de «leur rendre justice», d’après l’Huma, qui parle d’une affaire à l’image du «climat» dans lequel l’exécutif aurait fait «entrer le pays, de loi Macron en loi El Khomri» - un climat où «la haine, de classe» expliquerait le «verdict inique» de l’hiver dernier. Emmanuel Macron n’est plus, lui, dans le gouvernement, mais en piste pour 2017, peut-être. Hier, soir, l’Obs est allé le voir, à l’occasion de son meeting à Montpellier. «Ni candidature ni programme», résume le site, auquel les «macronistes» ont assuré que ce serait pour le mois prochain. «L’heure est au constat, écrit l’Obs, même s’il s’apparente à un enfilage de perles».
Libération, enfin, propose de révéler les secrets de la «recette Trudeau». Un an après son arrivée au pouvoir, le jeune Premier ministre canadien reste très populaire - «mais pour combien de temps encore?», demande Libé, qui raconte que Justin Trudeau et ses «sourires charmeurs», fascinent toujours ses compatriotes – séduits aussi par sa politique «progressiste», comme l’aide médicale à mourir, et bientôt le cannabis. Mais que sa communication, tout comme un certain nombre de promesses oubliées, notamment celle de protéger l’environnement, alors qu’il soutient toujours le transport du pétrole de sables bitumineux, le plus sale au monde, commenceraient à indisposer une partie de ses compatriotes. Libé rappelle aussi que son «soutien sans faille» au traité de libre-échange avec l’Union européenne, le CETA, est très critiqué, notamment en Belgique, où le veto du parlement wallon bloque cet accord - ce qui vaudrait à celui-ci de subir «le feu nourri des institutions européennes et des multinationales», d’après l’Humanité, qui dénonce «les grandes manœuvres» engagées pour sauver le CETA, tandis que l’Opinion s’indigne, à l’inverse, du blocage wallon: « C’est au nom du « combat de la démocratie contre les multinationales» et contre les «atteintes aux droits de l’Homme» que ce vote a eu lieu. Comme si le Canada était un temple ultra-libéral où le social (était) sacrifié aux intérêts infâmes des capitalistes, ou encore une petite Chine, où les travailleurs s’entassent pour un salaire de misère dans des usines-clapiers. Quelle régression! Quelle irresponsabilité, cette crainte de voir le commerce international progresser, ce refus de profiter de la croissance et de l’emploi qui vont avec!».
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