Le Portugais Antonio Guterres succédera le 1er janvier 2017 au Sud-Coréen Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l'ONU. Le nouveau chef de la diplomatie mondiale aura pour mission notamment de suivre le dossier syrien. Il est l'invité de France 24.
Le futur chef de l'ONU s'est longuement attardé sur le cas syrien. "Le peuple [syrien] ne mérite pas cette situation, il faut à tout prix arrêter cette guerre", a-t-il déclaré, tout en reconnaissant que ses leviers d'action étaient faibles. "Le secrétaire général de l'ONU n'a pas le pouvoir d'arrêter un conflit, il n'a pas d'armée", continue-t-il. Mais il peut négocier, inlassablement. "Il peut faire des efforts de persuasion, il peut avoir une énorme détermination" pour mener des belligérants sur la voie du dialogue. Antonio Guterres "garde l'espoir" que les acteurs du conflit syrien puissent un jour s'asseoir autour de la même table pour discuter.
En ce qui concerne le rôle - parfois jugé vain - de l'institution onusienne, le futur secrétaire général veut croire en son efficacité. "Les Nations unies doivent exercer une autorité morale capable d'avoir une influence réelle sur le terrain", a-t-il affirmé. Avec 100 000 casques bleus à travers la planète, "l'intégrité" des forces onusiennes se doit d'être irréprochable, a-t-il ajouté. Guterres a en effet déploré que des forces de l'ONU soient soupçonnées de "violations graves des droits de l'homme" [comme en Centrafrique, par exemple, où des casques bleus sont accusés d'abus sexuels, NDLR].