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Attentat meurtrier sur un marché du centre de Bagdad

Une attaque a frappé vendredi un marché du centre ville de la capitale irakienne, faisant au moins neuf morts et 25 blessés. Le pays est touché par une nouvelle vague d'attentats alors que les troupes américaines commencent leur retrait.

AFP - Neuf personnes au moins ont été tuées et 25 blessées vendredi dans un attentat sur un marché du centre de Bagdad, ont indiqué des sources des ministères de l'Intérieur et de la Défense.

"Neuf personnes ont été tuées et 25 blessées par l'explosion d'une moto sur le marché de Nahda vers 09H00 (06H00 GMT)", a déclaré un responsable au ministère de l'Intérieur. L'information a été confirmée par un responsable du ministère de la Défense.

Ce marché, ouvert uniquement le vendredi, jour de repos pour les musulmans, vend des motocycles et des bicyclettes.

Il s'agit presque du même mode opératoire que celui utilisé mercredi dans le quartier chiite de Sadr City à Bagdad, où l'explosion d'une moto avec une remorque remplie d'explosifs couverts par des légumes avait fait 62 morts, dont nombre de femmes et d'enfants, et 150 blessés sur un marché.

Ces attentats interviennent alors que le retrait américain des villes américaines est prévu le 30 juin.

Samedi dernier, 72 personnes avaient péri dans la province de Kirkouk, à 250 km au nord de Bagdad. Un kamikaze avait fait exploser son camion bourré d'une tonne d'explosifs, ravageant le centre de la localité de Taza. Plus de 80 maisons ont été détruites.

L'attentat avait été attribué par les autorités locales au réseau Al-Qaïda.

Les autorités irakiennes sont conscientes que les insurgés, bien qu'affaiblis, entendent faire dérailler le processus de passation de pouvoir avec les Américains.

L'Irak est touché par une vague de violences qui a fait plus de 200 morts en une semaine, signe de la volonté des insurgés de défier les autorités qui doivent assurer seules la sécurité des villes après le retrait américain des villes irakiennes.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a fustigé jeudi le silence des pays arabes et musulmans face à la multiplication des attentats anti-chiites qui ensanglantent son pays à l'approche de ce retrait.

"Nous appelons la communauté internationale, et particulièrement les pays arabes et musulmans, à prendre une position claire face à ces crimes horribles car le silence n'est plus acceptable", a-t-il dit dans un communiqué.

Il avait indiqué à des ambassadeurs que la date du 30 juin serait respectée et les avait assurés que "les forces irakiennes étaient prêtes à assurer leur mission malgré les coups portés à la sécurité".
  

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