Au menu de cette revue de presse française, jeudi 13 octobre, le premier débat entre les candidats à la primaire de la droite et du centre, et les "confidences" de François Hollande, dont la candidature à un second mandat ne ferait plus de doute.
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À la une de la presse française, le débat qui va opposer les sept candidats à la primaire de la droite et du centre, ce soir.
Demandez le programme ! À 40 jours du premier tour, les Échos proposent de revenir sur ce qui oppose ou rassemble Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosiuscko-Morizet, Jean-François Copé, pour le parti Les Républicains, et Jean-Frédéric Poisson, du parti chrétien-démocrate. Sur le fond, beaucoup de ressemblances, d’après le journal, qui explique que tous les candidats promettent de mettre un terme à ce qu’ils présentent comme un "matraquage fiscal", même s’ils divergent parfois sur la méthode, d’imposer des "réductions massives" des dépenses, même si "les dosages varient". Les Échos regrettent, au passage, que les candidats n’osent pas, toutefois, "s’attaquer à la redéfinition du périmètre de l’État". Le Figaro, lui, a demandé aux soutiens de chaque candidat de résumer leur combat : "Savoir comment rétablir l’autorité républicaine", pour Nicolas Sarkozy, "Distinguer la droite de gouvernement et celle de la contestation", pour Alain Juppé, ou encore "imposer l’idée de la double dimension du malaise français – sa dimension économique et identitaire", pour François Fillon. Verdict du Figaro : " Il suffit de lire le projet des uns et des autres pour se convaincre que l’opposition a opéré une révolution copernicienne, et s’est enfin décidée à prendre le taureau par les cornes sur tous les sujets" . "En campagne, la droite promet des ordonnances, et des sévères", estime l’Humanité, qui rappelle que plusieurs candidats comptent légiférer par ordonnance en cas d’élection, et "imposer des réformes sans débat".
Cette primaire de la droite et du centre est surtout marquée, pour le moment, par la rivalité entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. "Le débat pourrait se résumer à un duel entre Nicolas Sarkozy et Alain Jupé", annonce 20 minutes, qui se demande si le maire de Bordeaux, donné largement en tête par les sondages, va s’avérer "le meilleur" des candidats. Réponse de l’intéressé dans le Parisien : "Je garde la tête froide". Dans un long entretien, Alain Juppé assure aussi "préférer perdre en disant la vérité, qu’être élu en disant des sornettes". Le candidat "cultive sans se forcer son image de sage austère, figure paternelle, expérimentée et rassurante", d’après le Parisien. "Mais a-t-il vraiment changé ?", fait mine de se demander Slate, qui ironise sur sa façon d’apparaître "comme le plus mégacool des énarques de sa promotion" - "sauf que pas du tout. À bien l'observer, Alain (Juppé) a gardé point pour point sa raideur du temps jadis. Dès que la situation se tend, qu'une contrariété apparaît, que survient une polémique, en un éclair, il perd son visage d'angelot, se crispe, et d'un revers de la main, vous envoie valdinguer avec ce dédain propre au professeur qui s'offusque d'avoir composé avec des étudiants immensément crétins".
François Hollande, lui, n’a toujours pas dit s’il était candidat à la primaire de la gauche. Il ne l’a pas dit, mais presque, à en croire la presse française. "Il ira, sauf si…", annonce Libération. "Sauf si…", on ne comprend pas précisément de quoi il s’agit, même si le journal euphémise que "plusieurs dossiers épineux" et des "challengers remontés" attendent le président. Dans un livre-confessions, publié aujourd’hui, et qui s’apparente à un plaidoyer, le chef de l’État insiste sur la dureté de sa tâche, d’après l’Opinion, qui juge que, oui, François Hollande "souhaite concourir pour un second mandat". "Docteur Hollande & Mister candidat", ironise le journal.
Sorte de ballon d’essai, le livre "Un président ne devrait pas dire ça", est présenté par le Figaro comme "une bombe à fragmentation lente pour (François) Hollande [...] fourmill(ant) de propos qui feront (forcément) polémique à gauche". Qu’à cela ne tienne. Dans un très long entretien publié par l’Obs, François Hollande répète qu’il est "prêt", se livrant à un inventaire très calculé de son quinquennat et cherchant, encore une fois, à se réconcilier avec la gauche. "Je suis de gauche. J’ai mené une politique de gauche", martèle le président, renouant avec l’anaphore. "Une politique de gauche, c’est avoir fait de l’Éducation nationale la priorité. Une politique de gauche, c’est avoir réduit les inégalités fiscales. Une politique de gauche, ce sont des avancées sociales".
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