Une fausse alerte a entraîné la fermeture de l'aéroport de New Delhi pendant une quarantaine de minutes, et un véritable coup de panique. Moins de dix jours après les attaques de Bombay, les aéroports du pays sont toujours en état d'alerte.
Retrouvez le carnet de route de Leela Jacinto, envoyée spéciale de France24.com à Bombay, en cliquant ici.
AFP - Une fausse alerte faisant état d'une attaque a fait souffler un vent de panique dans la nuit de jeudi à vendredi à l'aéroport international de New Delhi, moins de dix jours après les attentats meurtriers de Bombay, a annoncé un responsable de la sécurité de l'aéroport.
"Tout est normal", a affirmé Udayan Bannerjee, chef de la CISF, l'unité paramilitaire chargée de la sécurité de l'aéroport, précisant que des membres du personnel de la CISF avaient entendu "deux bruits qui leur semblaient être des coups de feu". Ils avaient aussitôt donné l'alerte, entraînant la fermeture de l'aéroport pendant une quarantaine de minutes.
Une chaîne de télévision indienne, NDTV, avait auaparavant affirmé que trois coups de feu avaient été tirés à l'aéroport depuis une voiture que les forces de sécurité tentaient de retrouver.
Immédiatement mobilisées, les forces de l'ordre ont fouillé l'aéroport de fond en comble sans rien trouver, a déclaré à l'AFP K.R. Singh, l'un des responsables de la CISF.
"Il n'y a pas eu d'incident. Nous avons ratissé chaque centimètre de l'aéroport, mais nous n'avons rien trouvé. Et c'est la même chose pour l'aéroport domestique", réservé aux vols intérieurs, a-t-il expliqué.
"Tous nos hommes continuent encore de chercher", a-t-il toutefois ajouté.
L'Inde a placé jeudi ses principaux aéroports en état d'alerte après avoir reçu des avertissements sur de possibles attentats avec des avions civils détournés, comme ceux du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.
Selon des sources gouvernementales, le niveau d'alerte a été relevé dans les principaux aéroports du pays, notamment New Delhi, Bangalore, Bombay et Calcutta, et des troupes supplémentaires ont été affectées à leur surveillance.
Le ministre de la Défense a également demandé à la marine et aux garde-côtes de renforcer la sécurité maritime.
Ces alertes interviennent huit jours après les attaques de Bombay, menées par des extrémistes islamistes venus selon les autorités indiennes du Pakistan, qui ont fait 172 morts et des centaines de blessés.