Le président colombien Juan Manuel Santos a reçu le chef de file de l'opposition, l'ancien président Alvaro Uribe, afin d’aplanir leurs différends sur l'accord de paix avec les rebelles des Farc, que les Colombiens ont rejeté par référendum.
Ils ne s'étaient pas rencontrés depuis 2010. Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de file de l'opposition Alvaro Uribe se sont entretenus mercredi 5 octobre. Les deux rivaux ont tenté de régler leurs différends sur l'accord de paix avec la rébellion des Farc, rejeté dimanche par une courte majorité de Colombiens.
Les deux hommes se sont engagés à mettre fin au conflit armé qui a tué plus de 220 000 personnes en 52 ans.
À l'issue d'un entretien de plus de trois heures, l'ancien président Alvaro Uribe, partisan du "non" lors du référendum, a souligné la nécessité d'"ajustements et de propositions qui doivent être introduites (...) pour rechercher un nouvel accord de paix qui inclura tous les Colombiens". Le président Santos s'est montré disposé à apporter des changements à l'accord, a-t-il ajouté, sans évoquer de proposition précise.
"Nous avons identifié que nombre de leurs inquiétudes viennent de points qui nécessitent des clarifications ou des précisions. Aujourd'hui nous commençons à travailler avec eux pour renforcer ces points et lever leurs doutes", a dit pour sa part le président colombien dans un bref communiqué.
Le vote de dimanche contraint le président Santos à se battre sur deux fronts : il doit trouver une solution de compromis acceptable à la fois par les tenants d'une ligne dure dans le camp d'Alvaro Uribe, et par les Farc.
L'avenir du pacte semble désormais dépendre de la capacité des Farc à accepter des conditions de démobilisation plus sévères ainsi que d'un assouplissement des demandes d'Uribe. Selon la correspondante de France 24 à Bogota, Pascale Mariani, "ce que souhaite le président Uribe n'est pas clair".
À La Havane, les négociateurs du gouvernement ont retrouvé mardi ceux des rebelles marxistes, qui ont promis de rester "fidèles" au pacte.
Avec Reuters