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Le partage de données entre WhatsApp et Facebook est désormais dans le viseur de quatre pays européens

Après le Royaume-Uni, l'Italie et l'Allemagne, l'Espagne ouvre à son tour une procédure pour déterminer si le partage des données des utilisateurs de WhatsApp avec Facebook est conforme ou non à la loi.

Souvenez-vous, fin août, la direction de WhatsApp annonçait du changement dans sa politique de confidentialité : l’application de messagerie instantanées se décidait en effet à transmettre certaines données de ses utilisateurs à son propriétaire, Facebook, tout en assurant que leur niveau de confidentialité resterait le même.

Une promesse qui ne semble en aucun cas suffir à certains membres du "G29", le groupe formé par les "CNIL européennes". Après le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne, c’est donc au tour de l’Espagne d’ouvrir une enquête afin de déterminer si ce partage d’informations entre WhatsApp et sa maison-mère est conforme à la législation nationale.

Une procédure en rien surprenante, puisque dès l’annonce par Facebook et WhatApps de cette décision, l’Agence de protection des données espagnole (AEPD) avait fait part de ses inquiétudes et de sa volonté d’ouvrir une enquête.

Si l’AEPD annonce également qu’elle travaillera en collaboration avec ses homologues britanniques, italiens et allemands, toutes poursuites potentielles contre Facebook se feraient néanmoins à l’échelle nationale. En Allemagne, où le stockage et le glanage des données sur WhatsApp par Facebook est d’ores et déjà interdit depuis le 27 septembre, le réseaux social a annoncé sa décision de faire appel devant la justice.

Un combat perdu d'avance pour Facebook ?

Mais il se pourrait bien qu’à terme, Facebook et son dirigeant Mark Zuckerberg baissent les bras, comme ils l’ont déjà fait fin septembre en Inde : en effet, WhatsApp a annoncé qu’il renonçait définitivement au partage de données avec Facebook sur le territoire indien, après un bras de fer de plusieurs semaines avec la Haute Cour de Delhi.

Et en France ? Nous avons sollicité la CNIL pour obtenir son avis sur ce partage de données et attendons sa réaction.

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